terça-feira, 30 de novembro de 2010
Je l’aime à mourir
Moi je n’étais rien et voilà qu’aujourd’hui,
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits. Je l’aime à mourir
Vous pouvez détruire tout ce qui vous plaira
Elle n’a qu’à ouvrir l’espace de ses bras
Pour tout reconstruire. Pour tout reconstruire. Je l’aime à mourir
Elle a gommé les chiffres des horloges du quartier
Elle a fait de ma vie des cocottes en papier, des éclats de rire
Elle a bâti des ponts entre nous et le ciel
Et nous les traversons à chaque fois qu’elle
Ne veut pas dormir. Ne veut pas dormir. Je l’aime à mourir
Refrain
Elle a dû faire toutes les guerres pour être aussi forte aujourd’hui,
Elle a dû faire toutes les guerres de la vie et l’amour aussi.
Elle vit de son mieux ses rêves d’opaline
Elle danse au milieu des forêts qu’elle dessine. Je l’aime à mourir
Elle porte des rubans qu’elle laisse s’envoler
Elle me chante souvent que j’ai tort d’essayer
De les retenir. De les retenir. Je l’aime à mourir
Pour monter dans sa grotte cachée sous les toits
Je dois clouer des notes à mes sabots de bois. Je l’aime à mourir
Je dois juste m’asseoir, je ne dois plus parler,
Je ne dois rien vouloir, je dois juste essayer
De lui appartenir. De lui appartenir.
Je l’aime à mourir
Refrain…
Elle a dû faire toutes les guerres pour être aussi forte aujourd’hui,
Elle a dû faire toutes les guerres de la vie et l’amour aussi.
Moi je n’étais rien et voilà qu’aujourd’hui,
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits. Je l’aime à mourir
Vous pouvez détruire tout ce qui vous plaira
Elle n’a qu’à ouvrir l’espace de ses bras
Pour tout reconstruire. Pour tout reconstruire. Je l’aime à mourir
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits. Je l’aime à mourir
Vous pouvez détruire tout ce qui vous plaira
Elle n’a qu’à ouvrir l’espace de ses bras
Pour tout reconstruire. Pour tout reconstruire. Je l’aime à mourir
Elle a gommé les chiffres des horloges du quartier
Elle a fait de ma vie des cocottes en papier, des éclats de rire
Elle a bâti des ponts entre nous et le ciel
Et nous les traversons à chaque fois qu’elle
Ne veut pas dormir. Ne veut pas dormir. Je l’aime à mourir
Refrain
Elle a dû faire toutes les guerres pour être aussi forte aujourd’hui,
Elle a dû faire toutes les guerres de la vie et l’amour aussi.
Elle vit de son mieux ses rêves d’opaline
Elle danse au milieu des forêts qu’elle dessine. Je l’aime à mourir
Elle porte des rubans qu’elle laisse s’envoler
Elle me chante souvent que j’ai tort d’essayer
De les retenir. De les retenir. Je l’aime à mourir
Pour monter dans sa grotte cachée sous les toits
Je dois clouer des notes à mes sabots de bois. Je l’aime à mourir
Je dois juste m’asseoir, je ne dois plus parler,
Je ne dois rien vouloir, je dois juste essayer
De lui appartenir. De lui appartenir.
Je l’aime à mourir
Refrain…
Elle a dû faire toutes les guerres pour être aussi forte aujourd’hui,
Elle a dû faire toutes les guerres de la vie et l’amour aussi.
Moi je n’étais rien et voilà qu’aujourd’hui,
Je suis le gardien du sommeil de ses nuits. Je l’aime à mourir
Vous pouvez détruire tout ce qui vous plaira
Elle n’a qu’à ouvrir l’espace de ses bras
Pour tout reconstruire. Pour tout reconstruire. Je l’aime à mourir
segunda-feira, 29 de novembro de 2010
Déshabillez-moi
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d’abord, le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m’habitue, peu à peu…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m’hypnotiser, m’envelopper, me capturer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte, allez-y…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l’homme… Agissez!
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Et vous… déshabillez-vous !
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d’abord, le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m’habitue, peu à peu…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m’hypnotiser, m’envelopper, me capturer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte, allez-y…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l’homme… Agissez!
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Et vous… déshabillez-vous !
Viagem ao fim da noite
Louis-Ferdinand Céline
Viajar é muito útil, faz trabalhar a
imaginação. O resto não passa de
decepções e fadigas. A nossa viagem é
inteiramente imaginária. Daí a sua
força.
Vai da vida até à morte. Homens,
animais, cidades e coisas, é tudo
imaginado. Um romance, apenas uma
história fictícia. Di-lo Littré, que nunca
se engana.
Aliás, à primeira vista todos podem
fazer o mesmo. Basta fechar os olhos.
É do outro lado da vida
Viajar é muito útil, faz trabalhar a
imaginação. O resto não passa de
decepções e fadigas. A nossa viagem é
inteiramente imaginária. Daí a sua
força.
Vai da vida até à morte. Homens,
animais, cidades e coisas, é tudo
imaginado. Um romance, apenas uma
história fictícia. Di-lo Littré, que nunca
se engana.
Aliás, à primeira vista todos podem
fazer o mesmo. Basta fechar os olhos.
É do outro lado da vida
Poemas
Le temps plus propice pour naître
n´était pas
n´est pas aujourd´hui
La Tour de la Mort s´élève
se voit déjà de partout
n´aura pas sa pareille
En un cercle, un cercle immensément large
des cycles s´achèvent
Des victimes sans tarder, seront là, présents.
Simultanéité toujours si remarquable
des sacrifiés et des armés.
*
O tempo mais propício para nascer
não era
não é hoje
A Torre da Morte se ergue
já se vê de todos os lugares
não haverá semelhante
Em um círculo, um círculo imensamente amplo
os ciclos acabam
As vítimas estarão lá, sem tardar, presentes.
Simultaneidade sempre tão notável
dos sacrificados e dos armados.
Henri Michaux. Publicação na ZUNÁI – Revista de poesia & debates. Trad. Daniela Osvald Ramos.
Fonte Blog Clepsidra
n´était pas
n´est pas aujourd´hui
La Tour de la Mort s´élève
se voit déjà de partout
n´aura pas sa pareille
En un cercle, un cercle immensément large
des cycles s´achèvent
Des victimes sans tarder, seront là, présents.
Simultanéité toujours si remarquable
des sacrifiés et des armés.
*
O tempo mais propício para nascer
não era
não é hoje
A Torre da Morte se ergue
já se vê de todos os lugares
não haverá semelhante
Em um círculo, um círculo imensamente amplo
os ciclos acabam
As vítimas estarão lá, sem tardar, presentes.
Simultaneidade sempre tão notável
dos sacrificados e dos armados.
Henri Michaux. Publicação na ZUNÁI – Revista de poesia & debates. Trad. Daniela Osvald Ramos.
Fonte Blog Clepsidra
Parlez-moi d’Amour
Parlez-moi d’ amour
Redites-moi des choses tendres
Votre beau discours
Mon cœur n’ est pas las de l’ entendre
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes
Je vous aime
Vous savez bien
Que dans le fond je n’ en crois rien
Mais cependant je veux encore
Écouter ce mot que j’ adore
Votre voix aux sons caressants
Qui le murmure en frémissant
Me berce de sa belle histoire
Et malgré moi je veux y croire
Il est si doux
Mon cher trésor, d’ être un peu fou
La vie est parfois trop amère
Si l’ on ne croit pas aux chimères
Le chagrin est vite apaisé
Et se console d’ un baiser
Du cœur on guérit la blessure
Par un serment qui le rassure
Juliette Greco
Redites-moi des choses tendres
Votre beau discours
Mon cœur n’ est pas las de l’ entendre
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes
Je vous aime
Vous savez bien
Que dans le fond je n’ en crois rien
Mais cependant je veux encore
Écouter ce mot que j’ adore
Votre voix aux sons caressants
Qui le murmure en frémissant
Me berce de sa belle histoire
Et malgré moi je veux y croire
Il est si doux
Mon cher trésor, d’ être un peu fou
La vie est parfois trop amère
Si l’ on ne croit pas aux chimères
Le chagrin est vite apaisé
Et se console d’ un baiser
Du cœur on guérit la blessure
Par un serment qui le rassure
Juliette Greco
No mercado de Isfaão…
No mercado de Isfaão…
GUNNAR EKELÖF
No mercado de Isfaão,
no estrado,
mil e um corpos
mil e uma almas
estavam à venda para escravos.
E mil e um mercadores
faziam diferentes ofertas por corpos e almas.
As almas eram como mulheres.
Os corpos eram como homens.
E sorte teve o Mercador
que, graças à sua perspicácia,
conseguiu arrematar
Uma alma
e um corpo
que condiziam e podiam acasalar.
tradução de Ana Hatherly
http://poesiailimitada.blogspot.com/
GUNNAR EKELÖF
No mercado de Isfaão,
no estrado,
mil e um corpos
mil e uma almas
estavam à venda para escravos.
E mil e um mercadores
faziam diferentes ofertas por corpos e almas.
As almas eram como mulheres.
Os corpos eram como homens.
E sorte teve o Mercador
que, graças à sua perspicácia,
conseguiu arrematar
Uma alma
e um corpo
que condiziam e podiam acasalar.
tradução de Ana Hatherly
http://poesiailimitada.blogspot.com/
Cronópios
Julgou Saint-Simon ver neste quadro uma confissão herética. O unicórnio, o narval, a pérola obscena do medalhão que parece ser uma fera, e o olhar terrivelmente fixo de Madalena Strozzi num ponto em que se desenrolariam cenas lascivas ou de flagelação: Rafael Sanzio mentiu aqui a sua mais terrível verdade.
A intensa cor verde do rosto da personagem atribuiu-se durante muito tempo a gangrena ou ao solstício da Primavera. Animal fálico, o unicórnio tê-la-ia contaminado: no seu corpo dormem os pecados do mundo. Viu-se depois que bastava levantar as falsas camadas de tinta colocadas por três acérrimos inimigos de Rafael: Carlos Hog, Vincent Grosjean, dito o Mármore, e Ruben o Velho. A primeira camada era verde, verde a segunda, era branca a terceira. Não é difícil vislumbrar aqui o tríplice símbolo da mortal falena, que une ao corpo cadavérico umas asas que a confundem com as folhas de uma rosa. Quantas vezes Madalena Strozzi cortou uma rosa branca, sentiu-a gemer entre os dedos, retorcer-se e gemer debilmente como uma pequena borboleta ou um daqueles lagartos que cantam como as liras quando se lhes mostra um espelho. Já era tarde, a falena tê-la-ia picado: Rafael soube, sentiu que ela estava a morrer. Para poder pintá-la com veracidade, agregou o unicórnio, símbolo de castidade, simultaneamente cordeiro e narval, que bebe pela mão de uma virgem. Mas pintava a falena na sua imagem, e este unicórnio mata a senhora, penetra no seu seio majestoso com o corno ornado de impudicícia, repete a operação de todos os princípios. O que esta mulher sustém nas mãos é a misteriosa taça de que sem saber bebemos, a sede que acalmamos noutras bocas, o vinho vermelho e lácteo donde saem as estrelas, os vermes e as estações ferroviárias.
Julio Cortázar in Histórias de Cronópios e de Famas. Trad. Alfacinha da Silva. Editorial Estampa, Lisboa, 1999, 2ª ed., p.18
A intensa cor verde do rosto da personagem atribuiu-se durante muito tempo a gangrena ou ao solstício da Primavera. Animal fálico, o unicórnio tê-la-ia contaminado: no seu corpo dormem os pecados do mundo. Viu-se depois que bastava levantar as falsas camadas de tinta colocadas por três acérrimos inimigos de Rafael: Carlos Hog, Vincent Grosjean, dito o Mármore, e Ruben o Velho. A primeira camada era verde, verde a segunda, era branca a terceira. Não é difícil vislumbrar aqui o tríplice símbolo da mortal falena, que une ao corpo cadavérico umas asas que a confundem com as folhas de uma rosa. Quantas vezes Madalena Strozzi cortou uma rosa branca, sentiu-a gemer entre os dedos, retorcer-se e gemer debilmente como uma pequena borboleta ou um daqueles lagartos que cantam como as liras quando se lhes mostra um espelho. Já era tarde, a falena tê-la-ia picado: Rafael soube, sentiu que ela estava a morrer. Para poder pintá-la com veracidade, agregou o unicórnio, símbolo de castidade, simultaneamente cordeiro e narval, que bebe pela mão de uma virgem. Mas pintava a falena na sua imagem, e este unicórnio mata a senhora, penetra no seu seio majestoso com o corno ornado de impudicícia, repete a operação de todos os princípios. O que esta mulher sustém nas mãos é a misteriosa taça de que sem saber bebemos, a sede que acalmamos noutras bocas, o vinho vermelho e lácteo donde saem as estrelas, os vermes e as estações ferroviárias.
Julio Cortázar in Histórias de Cronópios e de Famas. Trad. Alfacinha da Silva. Editorial Estampa, Lisboa, 1999, 2ª ed., p.18
Déshabillez-moi
Déshabillez-moi
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d’abord, le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m’habitue, peu à peu…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m’hypnotiser, m’envelopper, me capturer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte, allez-y…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l’homme… Agissez!
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Et vous… déshabillez-vous
Juliette Gréco
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d’abord, le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m’habitue, peu à peu…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m’hypnotiser, m’envelopper, me capturer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte, allez-y…
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l’homme… Agissez!
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Et vous… déshabillez-vous
Juliette Gréco
domingo, 28 de novembro de 2010
Três fósforos
Três fósforos um a um acesos na noite
O primeiro para ver o teu rosto inteiro
O segundo para ver os teus olhos
O terceiro para ver a tua boca
E toda a escuridão para recordar tudo isso
Apertando-te nos braços
***
Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l’obscurité tout entiére pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras.
Jacques Prévert
O primeiro para ver o teu rosto inteiro
O segundo para ver os teus olhos
O terceiro para ver a tua boca
E toda a escuridão para recordar tudo isso
Apertando-te nos braços
***
Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l’obscurité tout entiére pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras.
Jacques Prévert
Das Aventuras de Esti
Se a vida tem ou não sentido é uma pergunta ardilosa. Não sei a resposta. Eu a responderia com prazer se pudesse, mas consigo apenas rir dela, disse, com jovialidade, Kornél Esti. Essa vinheta fala da seriedade de Esti, e em seriedade consiste a vida dele.
No fundo ele desfruta do doce horror da confusão de Babel
Esboço búlgaro -Giovanna, ela era a guia búlgara de Kornél Esti. Bem que eu treparia com ela!, foi o que não ocorreu a Esti, mas ocorreu, pois não ocorreu. Giovanna tinha a mesma idade que ele, trabalhava feito uma máquina, “subia” da aldeia toscana próxima para fazer a faxina na casa de Esti.
Aluguei uma casa simples, disse Esti, uma preciosidade da arquitetura italiana, como vocês sabem, proporção, beleza universal feita de alguns pedaços de pedra amontoados, um único quarto amplo, claro, com a promessa sedutora de tardes infinitas e carnais. Giovanna vinha de dois em dois dias, de manhã, na hora de trabalho mais preciosa, não é mesmo? No início eu fugia para o jardim, e passeava, passeava, mas depois acabei ficando, resmungava uma espécie de cumprimento, feito um vigia relutante, um cão pastor imprevisível, e me escondia atrás da escrivaninha. Ao chegar, ela respirava bem fundo e daí em diante falava sem parar -tão depressa, e numa variante local e selvagem do italiano, que eu juro que não entendia uma palavra.
Trata-se de uma diversão infernal, meus amigos, vagar no estrangeiro de maneira que o ruído das bocas nos deixa indiferentes e encaramos abobalhados todos os que se dirigem a nós. Que solidão nobre, amigos, que liberdade e ausência de responsabilidades. De súbito, nos sentimos bebês, tutelados. Desperta em nós uma confiança inexplicável nos adultos, que são mais sábios. Deixamos que falem e façam por nós. Depois, aceitamos tudo, às cegas, ou melhor, de modo inaudito.
A situação não era exemplar, porque a falação de Giovanna não me interessava, embora não fosse um monólogo, mas um diálogo que, de tempos em tempos, com um pigarro ou um murmúrio, eu me via obrigado a incentivar. Nessas horas eu conseguia pescar alguns nomes de cidades. Como se ela dissesse Siena, ou quem sabe siesta?, não sabia por onde ela andava, por onde andávamos, se trocávamos ideias sobre a segurança dos reatores nucleares ou sobre a falta de segurança do sexo oral.
Mas trocávamos. Eu, na maioria das vezes, dizia sim, desatento, porque o sim pode correr para vários lados, pode ser pergunta, pode ser não, pode ser cobrança, espanto, ou pode ser até um sim, com os si eu não arriscava muito, e prosseguia com o meu trabalho. Depois de um si de aparência encorajadora se fez um silêncio assombrado. Se o suor fizesse ruído, somente se ouviria um cheiro adocicado, fruto do trabalho de Giovanna.
Ela ergueu os olhos inquiridores para mim e perguntou insistente: si? Pensei, se eu disse, eu disse, disse e pronto, Petöfi não regateia, ein Mann ein Wort, e assenti com severidade masculina, si. Giovanna, incrédula, abriu a boca, si-i-i? Acho bom que não brinquem comigo, ainda que eu esteja pendurado na beirada de um precipício escuro, desconhecido, disse si, um si que o povo não viu desde Garibaldi, si!, proferi beligerante, como se tivesse reocupado a doce Transilvânia, embora Giovanna não se sensibilizasse com isso. Que fosse o sul do Tirol.
Nessa hora a mulher já estava em cima da escrivaninha, por assim dizer; acompanhando o si beligerante eu fui obrigado a me levantar. De súbito. Nos encaramos. Ela examinou o meu rosto com pesar. Quase sussurrando, perguntou, si? Não tinha mais saída, si, soprei. Uma lágrima surgiu em seus olhos, povero uomo, disse, articulando bem as palavras, povero uomo, e saiu correndo, como um filhote de passarinho assustado.
A minha vida, meus caros, que somente a mulher italiana conhecia, é a vida secreta nascida do doce horror da confusão de Babel, o povero uomo, a infinitude, o desespero, a difícil felicidade do pobre homem.
A boa intenção
Esti desconfiava, tremendamente, havia algum tempo, que talvez tivesse vida eterna. Pare com isso. É longa demais. Ele via a boa intenção da parte do Todo-Poderoso, não desejava ser arrogante, mas não tinha prazer em participar desse projeto. Debaixo da terra, como os vermes, era uma vez, é o certo, é o digno, tem feição humana, não queria entrar em detalhes. Não gostaria de modo algum de parecer ingrato, como se tagarelasse com leviandade. Sentia que sua argumentação era convincente apenas em parte.
Depois, o resultado ambivalente de um exame realizado por conta de uma sequência de episódios de falta de ar o tranquilizou em relação ao assunto. Na verdade, o tranquilizou somente em parte. Sua vida passou a consistir nessas meias palavras.
Observação: Kornél Esti, o herói dos romances de Dezsö Kosztolányi (1885-1936), ressuscitou de novo
Fonte:Folha de São Paulo/Ilustríssima.Domingo 28/11/10.
No fundo ele desfruta do doce horror da confusão de Babel
Esboço búlgaro -Giovanna, ela era a guia búlgara de Kornél Esti. Bem que eu treparia com ela!, foi o que não ocorreu a Esti, mas ocorreu, pois não ocorreu. Giovanna tinha a mesma idade que ele, trabalhava feito uma máquina, “subia” da aldeia toscana próxima para fazer a faxina na casa de Esti.
Aluguei uma casa simples, disse Esti, uma preciosidade da arquitetura italiana, como vocês sabem, proporção, beleza universal feita de alguns pedaços de pedra amontoados, um único quarto amplo, claro, com a promessa sedutora de tardes infinitas e carnais. Giovanna vinha de dois em dois dias, de manhã, na hora de trabalho mais preciosa, não é mesmo? No início eu fugia para o jardim, e passeava, passeava, mas depois acabei ficando, resmungava uma espécie de cumprimento, feito um vigia relutante, um cão pastor imprevisível, e me escondia atrás da escrivaninha. Ao chegar, ela respirava bem fundo e daí em diante falava sem parar -tão depressa, e numa variante local e selvagem do italiano, que eu juro que não entendia uma palavra.
Trata-se de uma diversão infernal, meus amigos, vagar no estrangeiro de maneira que o ruído das bocas nos deixa indiferentes e encaramos abobalhados todos os que se dirigem a nós. Que solidão nobre, amigos, que liberdade e ausência de responsabilidades. De súbito, nos sentimos bebês, tutelados. Desperta em nós uma confiança inexplicável nos adultos, que são mais sábios. Deixamos que falem e façam por nós. Depois, aceitamos tudo, às cegas, ou melhor, de modo inaudito.
A situação não era exemplar, porque a falação de Giovanna não me interessava, embora não fosse um monólogo, mas um diálogo que, de tempos em tempos, com um pigarro ou um murmúrio, eu me via obrigado a incentivar. Nessas horas eu conseguia pescar alguns nomes de cidades. Como se ela dissesse Siena, ou quem sabe siesta?, não sabia por onde ela andava, por onde andávamos, se trocávamos ideias sobre a segurança dos reatores nucleares ou sobre a falta de segurança do sexo oral.
Mas trocávamos. Eu, na maioria das vezes, dizia sim, desatento, porque o sim pode correr para vários lados, pode ser pergunta, pode ser não, pode ser cobrança, espanto, ou pode ser até um sim, com os si eu não arriscava muito, e prosseguia com o meu trabalho. Depois de um si de aparência encorajadora se fez um silêncio assombrado. Se o suor fizesse ruído, somente se ouviria um cheiro adocicado, fruto do trabalho de Giovanna.
Ela ergueu os olhos inquiridores para mim e perguntou insistente: si? Pensei, se eu disse, eu disse, disse e pronto, Petöfi não regateia, ein Mann ein Wort, e assenti com severidade masculina, si. Giovanna, incrédula, abriu a boca, si-i-i? Acho bom que não brinquem comigo, ainda que eu esteja pendurado na beirada de um precipício escuro, desconhecido, disse si, um si que o povo não viu desde Garibaldi, si!, proferi beligerante, como se tivesse reocupado a doce Transilvânia, embora Giovanna não se sensibilizasse com isso. Que fosse o sul do Tirol.
Nessa hora a mulher já estava em cima da escrivaninha, por assim dizer; acompanhando o si beligerante eu fui obrigado a me levantar. De súbito. Nos encaramos. Ela examinou o meu rosto com pesar. Quase sussurrando, perguntou, si? Não tinha mais saída, si, soprei. Uma lágrima surgiu em seus olhos, povero uomo, disse, articulando bem as palavras, povero uomo, e saiu correndo, como um filhote de passarinho assustado.
A minha vida, meus caros, que somente a mulher italiana conhecia, é a vida secreta nascida do doce horror da confusão de Babel, o povero uomo, a infinitude, o desespero, a difícil felicidade do pobre homem.
A boa intenção
Esti desconfiava, tremendamente, havia algum tempo, que talvez tivesse vida eterna. Pare com isso. É longa demais. Ele via a boa intenção da parte do Todo-Poderoso, não desejava ser arrogante, mas não tinha prazer em participar desse projeto. Debaixo da terra, como os vermes, era uma vez, é o certo, é o digno, tem feição humana, não queria entrar em detalhes. Não gostaria de modo algum de parecer ingrato, como se tagarelasse com leviandade. Sentia que sua argumentação era convincente apenas em parte.
Depois, o resultado ambivalente de um exame realizado por conta de uma sequência de episódios de falta de ar o tranquilizou em relação ao assunto. Na verdade, o tranquilizou somente em parte. Sua vida passou a consistir nessas meias palavras.
Observação: Kornél Esti, o herói dos romances de Dezsö Kosztolányi (1885-1936), ressuscitou de novo
Fonte:Folha de São Paulo/Ilustríssima.Domingo 28/11/10.
Sobre o Amor
Quando o amor vier ter convosco,
Seguros embora os seus caminhos sejam árduos e sinuosos.
E quando as suas asas vos envolverem, abraçai-o, embora a espada oculta sob
as asas vos possa ferir.
E quando ele falar convosco, acreditai,
Embora a sua voz possa abalar os vossos sonhos como o vento do norte
devasta o jardim.
Pois o amor, coroando-vos, também vos sacrificará. Assim como é para o
vosso crescimento também é para a vossa decadência.
Mesmo que ele suba até vós e acaricie os mais ternos ramos que tremem ao
sol,
Também até às raízes ele descerá e abaná-las-à
Enquanto elas se agarram à terra.
Como molhos de trigo ele vos junta a si.
Vos amanha para vos pôr a nu.
Vos peneira para vos libertar das impurezas.
Vos mói até à alvura.
Vos amassa até vos tomardes moldáveis;
E depois entrega-vos ao seu fogo sagrado, para que vos tomeis pão sagrado
para a sagrada festa de Deus.
Toda estas coisas vos fará o amor até que conheçais os segredos do vosso
coração, e, com esse conhecimento, vos tomeis um fragmento do coração da
Vida.
Mas se, receosos, procurardes só a paz do amor e o prazer do amor,
Então é melhor que oculteis a vossa nudez e saiais do amor,
Para o mundo sem sentido onde rireis, mas não com todo o vosso riso, e
chorareis mas não com todas as vossas lágrimas.
O amor só se dá a si e não tira nada senão de si.
O amor não possui nem é possuído;
Pois o amor basta-se a si próprio.
Gibran Khalil Gibran in O Profeta, 1923
Seguros embora os seus caminhos sejam árduos e sinuosos.
E quando as suas asas vos envolverem, abraçai-o, embora a espada oculta sob
as asas vos possa ferir.
E quando ele falar convosco, acreditai,
Embora a sua voz possa abalar os vossos sonhos como o vento do norte
devasta o jardim.
Pois o amor, coroando-vos, também vos sacrificará. Assim como é para o
vosso crescimento também é para a vossa decadência.
Mesmo que ele suba até vós e acaricie os mais ternos ramos que tremem ao
sol,
Também até às raízes ele descerá e abaná-las-à
Enquanto elas se agarram à terra.
Como molhos de trigo ele vos junta a si.
Vos amanha para vos pôr a nu.
Vos peneira para vos libertar das impurezas.
Vos mói até à alvura.
Vos amassa até vos tomardes moldáveis;
E depois entrega-vos ao seu fogo sagrado, para que vos tomeis pão sagrado
para a sagrada festa de Deus.
Toda estas coisas vos fará o amor até que conheçais os segredos do vosso
coração, e, com esse conhecimento, vos tomeis um fragmento do coração da
Vida.
Mas se, receosos, procurardes só a paz do amor e o prazer do amor,
Então é melhor que oculteis a vossa nudez e saiais do amor,
Para o mundo sem sentido onde rireis, mas não com todo o vosso riso, e
chorareis mas não com todas as vossas lágrimas.
O amor só se dá a si e não tira nada senão de si.
O amor não possui nem é possuído;
Pois o amor basta-se a si próprio.
Gibran Khalil Gibran in O Profeta, 1923
sábado, 27 de novembro de 2010
Les feuilles mortes
Yves Montand – Les feuilles mortes, Prévert/Kosma
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emportet
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais, et je t’aimais
Et nous vivions tout les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble
Toi qui m’aimait, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aime
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emportet
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais, et je t’aimais
Et nous vivions tout les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble
Toi qui m’aimait, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aime
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
la chanson de Prévert
Serge Gainsbourg – la chanson de Prévert, de Serge Gainsbourg/Kosma
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Cette chanson était la tienne
C’était ta préféré je crois
Qu’elle est de Prévert et Kosma
Et chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Avec d’autres bien sur je m’abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m’indiffère
A cela il n’est rien à faire
Car chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l’indifférence
Passe l’automne vienne l’hiver
Et que la chanson de Prévert
Cette chanson “Les feuilles mortes”
S’efface de mon souvenir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Cette chanson était la tienne
C’était ta préféré je crois
Qu’elle est de Prévert et Kosma
Et chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Avec d’autres bien sur je m’abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m’indiffère
A cela il n’est rien à faire
Car chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l’indifférence
Passe l’automne vienne l’hiver
Et que la chanson de Prévert
Cette chanson “Les feuilles mortes”
S’efface de mon souvenir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Para pintar o retrato de um pássaro
Para pintar o retrato de um pássaro
Jacques Prévert
Para Elsa Henriquez
Primeiro pintar uma gaiola
com a porta aberta
pintar depois
algo de lindo
algo de simples
algo de belo
algo de útil
para o pássaro
depois dependurar a tela numa árvore
num jardim
num bosque
ou numa floresta
esconder-se atrás da árvore
sem nada dizer
sem se mexer…
Às vezes o pássaro chega logo
mas pode ser também que leve muitos anos
para se decidir
Não perder a esperança
esperar
esperar se preciso durante anos
a pressa ou a lentidão da chegada do pássaro
nada tendo a ver
com o sucesso do quadro
Quando o pássaro chegar
se chegar
guardar o mais profundo silêncio
esperar que o pássaro entre na gaiola
e quando já estiver lá dentro
fechar lentamente a porta com o pincel
depois
apagar uma a uma todas as grades
tendo o cuidado de não tocar numa única pena do pássaro
Fazer depois o desenho da árvore
escolhendo o mais belo galho
para o pássaro
pintar também a folhagem verde e a frescura do vento
a poeira do sol
e o barulho dos insectos pelo capim no calor do verão
e depois esperar que o pássaro queira cantar
Se o pássaro não cantar
mau sinal
sinal de que o quadro é ruim
mas se cantar bom sinal
sinal de que pode assiná-lo
Então você arranca delicadamente
uma das penas do pássaro
e escreve seu nome num canto do quadro.
POUR FAIRE LE PORTAIT D’UN OISEAU
A Elsa Henriquez
Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
pendre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre une arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l’arbre
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pás le décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
n’ayant accun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
s’il arrive
observer le plus profond silence
attrendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un a un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes
de l’oiseau
Faire ensuite le portrait de l’arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi
le vert feuillage et la fraîcher du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêttes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se decide à chanter
Si l’oiseau ne chate pás
c’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau
de “Paroles” (1945)
Jacques Prévert
Para Elsa Henriquez
Primeiro pintar uma gaiola
com a porta aberta
pintar depois
algo de lindo
algo de simples
algo de belo
algo de útil
para o pássaro
depois dependurar a tela numa árvore
num jardim
num bosque
ou numa floresta
esconder-se atrás da árvore
sem nada dizer
sem se mexer…
Às vezes o pássaro chega logo
mas pode ser também que leve muitos anos
para se decidir
Não perder a esperança
esperar
esperar se preciso durante anos
a pressa ou a lentidão da chegada do pássaro
nada tendo a ver
com o sucesso do quadro
Quando o pássaro chegar
se chegar
guardar o mais profundo silêncio
esperar que o pássaro entre na gaiola
e quando já estiver lá dentro
fechar lentamente a porta com o pincel
depois
apagar uma a uma todas as grades
tendo o cuidado de não tocar numa única pena do pássaro
Fazer depois o desenho da árvore
escolhendo o mais belo galho
para o pássaro
pintar também a folhagem verde e a frescura do vento
a poeira do sol
e o barulho dos insectos pelo capim no calor do verão
e depois esperar que o pássaro queira cantar
Se o pássaro não cantar
mau sinal
sinal de que o quadro é ruim
mas se cantar bom sinal
sinal de que pode assiná-lo
Então você arranca delicadamente
uma das penas do pássaro
e escreve seu nome num canto do quadro.
POUR FAIRE LE PORTAIT D’UN OISEAU
A Elsa Henriquez
Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
pendre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre une arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l’arbre
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pás le décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
n’ayant accun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
s’il arrive
observer le plus profond silence
attrendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un a un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes
de l’oiseau
Faire ensuite le portrait de l’arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi
le vert feuillage et la fraîcher du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêttes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se decide à chanter
Si l’oiseau ne chate pás
c’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau
de “Paroles” (1945)
B. de S. (1499 - 1590)
«O vaticínio
Dez anos antes da vinda dos Espanhóis,
o primeiro sinal. Era como uma língua de fogo
no céu, como uma chama, como qualquer coisa faiscando
no crepúsculo. Ardia, largo, e disparava afunilando
para as alturas. Foi visto durante um ano, de noite.
E sempre que se iluminava ouviam-se gritos,
todos gritavam, todos batiam com a palma da mão
na boca, todos tinham medo,
se assustavam, esperavam, ficavam apavorados.
(...)
O monte
É uma coisa alta, pontiaguda; afilada em cima,
no cume, em bico, eleva-se e sobressai;
torna-se cómico, redondo; um monte redondo, baixo;
com muitos rochedos, rochoso; escarpado, fendido, rochoso;
feito de terra; com árvores; pastagens; com ervas; com água;
seco; recortado; com gargantas; com cavernas;
e lá dentro há gargantas, blocos de pedra.
Eu subo, escalo o monte. Vivo
no monte. Nasci no monte. Ninguém
se pode tornar monte. Ninguém se transforma
num monte. Por fim, também o monte se desfaz.
(...)
A caverna
Ali estende-se, ali torna-se longa e funda,
abre-se, estreita. É um lugar apertado,
um lugar de angústia. Ali é intransitável, áspera.
É um lugar terrível, um lugar de morte,
um lugar de trevas. Ali é sombria,
escura. A sua boca está escancarada, fauces abertas.
Fauces, largas, fauces estreitas.
Eu vou ficar na caverna.
Entro. Estou aqui. Estou na caverna.»
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p.43/45/47
Dez anos antes da vinda dos Espanhóis,
o primeiro sinal. Era como uma língua de fogo
no céu, como uma chama, como qualquer coisa faiscando
no crepúsculo. Ardia, largo, e disparava afunilando
para as alturas. Foi visto durante um ano, de noite.
E sempre que se iluminava ouviam-se gritos,
todos gritavam, todos batiam com a palma da mão
na boca, todos tinham medo,
se assustavam, esperavam, ficavam apavorados.
(...)
O monte
É uma coisa alta, pontiaguda; afilada em cima,
no cume, em bico, eleva-se e sobressai;
torna-se cómico, redondo; um monte redondo, baixo;
com muitos rochedos, rochoso; escarpado, fendido, rochoso;
feito de terra; com árvores; pastagens; com ervas; com água;
seco; recortado; com gargantas; com cavernas;
e lá dentro há gargantas, blocos de pedra.
Eu subo, escalo o monte. Vivo
no monte. Nasci no monte. Ninguém
se pode tornar monte. Ninguém se transforma
num monte. Por fim, também o monte se desfaz.
(...)
A caverna
Ali estende-se, ali torna-se longa e funda,
abre-se, estreita. É um lugar apertado,
um lugar de angústia. Ali é intransitável, áspera.
É um lugar terrível, um lugar de morte,
um lugar de trevas. Ali é sombria,
escura. A sua boca está escancarada, fauces abertas.
Fauces, largas, fauces estreitas.
Eu vou ficar na caverna.
Entro. Estou aqui. Estou na caverna.»
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p.43/45/47
C. v. L. (1707 -1778)
Uma loucura diferente da nossa: a loucura de um clássico.
Claro, seco e lacónico. Naquele tempo era tudo mais pequeno.
Era quase um anão, nervoso, impaciente, rodopiante,
mas o olhar cor de âmbar sob a pesada cabeleira
era penetrante e frio: é preciso rejeitar tudo o que sejam
características acidentais. Coleccionar, definir, classificar.
Todas as parecenças obscuras foram apenas inventadas para
vergonha da ciência. Lâminas terminiológicas para extrair
o imutável da carne e de um mundo cego e trémulo.
Inventários, nomenclaturas, reportórios. A natureza,
um quadrado intemporal, uma quadrícula imóvel.
Gravuras coloridas à mão, árvores genealógicas, tabelas.
Na espuma dos fenómenos, esta linguagem não se mexe.
Uma gramática do mensurável: da espessura de um cabelo,
da fundura de um umbigo, com a forma de uma vulva,
espiralada como a concha de uma orelha. Classificando,
minuciosamente e «com sentido». Trabalhando dia e noite,
para não perder um minuto enquanto permanecesse em Upsala.
Num país pobre, no mais miserável dixhuitième:
juventude pedregosa, sem dinheiro para meias-solas, comendo
do prato alheio, uma cama sempre fria, subterfúgios
para obter títulos e táleres. Finalmente, a fuga para o inóspito.
Lá, onde quase nada mais vive, ele quase revive.
Lapónia, 1745: vi verão e inverno num só dia,
atravessei nuvens, busquei o fim do mundo,
os asilos nocturnos do Sol. No frio, floresce o seu
coração seco. Líquenes rangíferos, tundra, liberdade do Ártico.
Depois, regresso aos cortesãos, aos jardins e gabinetes.
Sonhos infernais, meditações, trevas «cheias de sentido».
Nos olhos âmbar o brilho da loucura. Estático.
Finalmente, professor, médico pessoal da rainha (a mão certa
para curar as doenças do peito), presidente da academia.
Condecorado: Estrela Polar com fita preta. Tudo tarde de mais.
Azedume, desconfiança, noites sombrias em estufas,
depois a apoplexia. Os últimos quatro anos com
paralisia parcial, numa triste fraqueza de corpo e espírito.
Ninguém sabia que ele, que tinha encontrado tantas provas
da providência divina entre as coisas naturais, há muitos anos
vinha coleccionando exemplos semelhantes nos destinos humanos;
e que também os milagres, os pecados, obedecem à taxonomia.
Mania das perseguições, alucinações. Paralelamente à histoire admirable
des plantes, a história natural de doenças e vícios:
Nemesis divina, o noctário, guardado num estojo,
cheio de premonições, augúrios, intuições, leitura para Strindberg.
Teologia empírica. O investigador como espião de Deus.
Tudo tem a sua ordem: fogo posto luxúria infanticídio traição
manha e envenenamento. Melander, professor de teologia,
tece intrigas no consistório, até que, às seis da tarde, a sua cabeça
se volta para as costas. Caí, é levado para casa, nunca mais
verá o dia da cura. Deus é um rectângulo intemporal,
a Sua retaliação uma quadrícula, imóvel: execução, fogo
defenestração cabeça cortada. A senhora Psilanderhjelm, leviana
deita-se com um cortesão em Estocolmo. Apanha uma doença do ventre,
morre em breve. Abrem-na, encontram uma pedra no lugar da criança.
E assim tudo se revela. O pecador apodrece em vida.
Um modo de vida bastante monótono. Os castigos
são coleccionados, definidos e classificados. Minuciosamente e «com sentido»,
como o mecanismo da reprodução: estame seco e pólen,
semente estilete e estigma. Systema sexualis: uma obsessão fatal.
A vida não existe; só existem seres vivos.
Cada vez mais pequeno, o grande ancião medita, imóvel,
sobre uma vingança divina que fosse lógica. «Com sentido».
Sem sentido. «Com sentido». «Nós» não fazemos parte da sua loucura.
A flor que traz o seu nome, linnaea borealis L.,
é insignificante, minúscula, e quase toda branca.
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p. 73-77
Claro, seco e lacónico. Naquele tempo era tudo mais pequeno.
Era quase um anão, nervoso, impaciente, rodopiante,
mas o olhar cor de âmbar sob a pesada cabeleira
era penetrante e frio: é preciso rejeitar tudo o que sejam
características acidentais. Coleccionar, definir, classificar.
Todas as parecenças obscuras foram apenas inventadas para
vergonha da ciência. Lâminas terminiológicas para extrair
o imutável da carne e de um mundo cego e trémulo.
Inventários, nomenclaturas, reportórios. A natureza,
um quadrado intemporal, uma quadrícula imóvel.
Gravuras coloridas à mão, árvores genealógicas, tabelas.
Na espuma dos fenómenos, esta linguagem não se mexe.
Uma gramática do mensurável: da espessura de um cabelo,
da fundura de um umbigo, com a forma de uma vulva,
espiralada como a concha de uma orelha. Classificando,
minuciosamente e «com sentido». Trabalhando dia e noite,
para não perder um minuto enquanto permanecesse em Upsala.
Num país pobre, no mais miserável dixhuitième:
juventude pedregosa, sem dinheiro para meias-solas, comendo
do prato alheio, uma cama sempre fria, subterfúgios
para obter títulos e táleres. Finalmente, a fuga para o inóspito.
Lá, onde quase nada mais vive, ele quase revive.
Lapónia, 1745: vi verão e inverno num só dia,
atravessei nuvens, busquei o fim do mundo,
os asilos nocturnos do Sol. No frio, floresce o seu
coração seco. Líquenes rangíferos, tundra, liberdade do Ártico.
Depois, regresso aos cortesãos, aos jardins e gabinetes.
Sonhos infernais, meditações, trevas «cheias de sentido».
Nos olhos âmbar o brilho da loucura. Estático.
Finalmente, professor, médico pessoal da rainha (a mão certa
para curar as doenças do peito), presidente da academia.
Condecorado: Estrela Polar com fita preta. Tudo tarde de mais.
Azedume, desconfiança, noites sombrias em estufas,
depois a apoplexia. Os últimos quatro anos com
paralisia parcial, numa triste fraqueza de corpo e espírito.
Ninguém sabia que ele, que tinha encontrado tantas provas
da providência divina entre as coisas naturais, há muitos anos
vinha coleccionando exemplos semelhantes nos destinos humanos;
e que também os milagres, os pecados, obedecem à taxonomia.
Mania das perseguições, alucinações. Paralelamente à histoire admirable
des plantes, a história natural de doenças e vícios:
Nemesis divina, o noctário, guardado num estojo,
cheio de premonições, augúrios, intuições, leitura para Strindberg.
Teologia empírica. O investigador como espião de Deus.
Tudo tem a sua ordem: fogo posto luxúria infanticídio traição
manha e envenenamento. Melander, professor de teologia,
tece intrigas no consistório, até que, às seis da tarde, a sua cabeça
se volta para as costas. Caí, é levado para casa, nunca mais
verá o dia da cura. Deus é um rectângulo intemporal,
a Sua retaliação uma quadrícula, imóvel: execução, fogo
defenestração cabeça cortada. A senhora Psilanderhjelm, leviana
deita-se com um cortesão em Estocolmo. Apanha uma doença do ventre,
morre em breve. Abrem-na, encontram uma pedra no lugar da criança.
E assim tudo se revela. O pecador apodrece em vida.
Um modo de vida bastante monótono. Os castigos
são coleccionados, definidos e classificados. Minuciosamente e «com sentido»,
como o mecanismo da reprodução: estame seco e pólen,
semente estilete e estigma. Systema sexualis: uma obsessão fatal.
A vida não existe; só existem seres vivos.
Cada vez mais pequeno, o grande ancião medita, imóvel,
sobre uma vingança divina que fosse lógica. «Com sentido».
Sem sentido. «Com sentido». «Nós» não fazemos parte da sua loucura.
A flor que traz o seu nome, linnaea borealis L.,
é insignificante, minúscula, e quase toda branca.
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p. 73-77
Micenas
Dá-me as tuas mãos, dá-me as tuas mãos,
dá-me as tuas mãos.
Vi dentro da noite
o cimo agudo do monte
vi além a planície inundada
com a luz de uma lua por aparecer
vi, ao voltar a cabeça
as pedras negras contraídas
e a minha vida tensa como corda
princípio e fim
o último momento;
as minhas mãos.
Afunda-se quem levanta as grandes pedras;
estas pedras levantei-as enquanto suportei
estas pedras amei-as enquanto suportei
estas pedras, o meu destino.
Ferido pelo meu solo
tiranizado pela minha túnica
condenado pelos meus próprios deuses,
estas pedras.
Sei que não sabem, porém eu
que segui tantas vezes
o caminho do assassino ao assassinado
do assassinado à paga
da paga ao outro assassínio,
a púrpura inesgotável
aquela tarde do regresso
quando as Solenes começaram a silvar
na erva escassa -
vi as serpentes em cruz com as víboras
entretecidas sobre a linguagem má
o nosso destino.
Vozes de pedra e do sono
mais fundas aqui onde o mundo escurece,
memória da fadiga enraizada no ritmo
que bateu na terra com pés
esquecidos.
Corpos afundados nos alicerces
do outro tempo, nus. Olhos
fixos fixos, num sinal
que por mais que queiras não distingues;
a alma
que luta por tornar-se tua alma.
Nem já sequer o silêncio é teu
aqui onde as mós pararam.
Outubro 1935
Yorgos Seferis. Poemas Escolhidos. Trad. de Joaquim Manuel Magalhães e Nikos Pratisinis. Relógio D'Água, Lisboa, 1993., p.49/51
dá-me as tuas mãos.
Vi dentro da noite
o cimo agudo do monte
vi além a planície inundada
com a luz de uma lua por aparecer
vi, ao voltar a cabeça
as pedras negras contraídas
e a minha vida tensa como corda
princípio e fim
o último momento;
as minhas mãos.
Afunda-se quem levanta as grandes pedras;
estas pedras levantei-as enquanto suportei
estas pedras amei-as enquanto suportei
estas pedras, o meu destino.
Ferido pelo meu solo
tiranizado pela minha túnica
condenado pelos meus próprios deuses,
estas pedras.
Sei que não sabem, porém eu
que segui tantas vezes
o caminho do assassino ao assassinado
do assassinado à paga
da paga ao outro assassínio,
a púrpura inesgotável
aquela tarde do regresso
quando as Solenes começaram a silvar
na erva escassa -
vi as serpentes em cruz com as víboras
entretecidas sobre a linguagem má
o nosso destino.
Vozes de pedra e do sono
mais fundas aqui onde o mundo escurece,
memória da fadiga enraizada no ritmo
que bateu na terra com pés
esquecidos.
Corpos afundados nos alicerces
do outro tempo, nus. Olhos
fixos fixos, num sinal
que por mais que queiras não distingues;
a alma
que luta por tornar-se tua alma.
Nem já sequer o silêncio é teu
aqui onde as mós pararam.
Outubro 1935
Yorgos Seferis. Poemas Escolhidos. Trad. de Joaquim Manuel Magalhães e Nikos Pratisinis. Relógio D'Água, Lisboa, 1993., p.49/51
Poesia
I
por caminhos de lavanda e urze: raso,
o sangue sob a plaina dos dedos,
enquanto a mão aprende
toda a beatitude do mundo
a mão alçada sobre a lua dos olhos,
o gesto é conciso
como uma imagem impossível
II
depois, ameias entre os venenos,
os versos:
carótida, laringe, fuligem, falange
os versos: um secreto combate, os versos
tantas vezes não mais que sombras
entre a luz nocturna da lâmina
e a doçura da pálpebra
III
em verdade falo apenas do que há
dentro dos nomes
o que há dentro de um nome?
em verdade falo apenas de um imóvel caminho
um lentíssimo modo de rumar
ao silêncio.
Luís Felício
Fonte Clepsidra
http://luz-clepsidra.blogspot.com/
por caminhos de lavanda e urze: raso,
o sangue sob a plaina dos dedos,
enquanto a mão aprende
toda a beatitude do mundo
a mão alçada sobre a lua dos olhos,
o gesto é conciso
como uma imagem impossível
II
depois, ameias entre os venenos,
os versos:
carótida, laringe, fuligem, falange
os versos: um secreto combate, os versos
tantas vezes não mais que sombras
entre a luz nocturna da lâmina
e a doçura da pálpebra
III
em verdade falo apenas do que há
dentro dos nomes
o que há dentro de um nome?
em verdade falo apenas de um imóvel caminho
um lentíssimo modo de rumar
ao silêncio.
Luís Felício
Fonte Clepsidra
http://luz-clepsidra.blogspot.com/
terça-feira, 23 de novembro de 2010
Jean Genet : un poète méconnu
Poésie universelle:
"Patricia": poesieuniverselle@yahoogroupes.fr
Suite à un message de notre ami Orlando sur son groupe de poésie, je vous propose de (re)découvrir ce poète "rebelle" doté d'une sensibilité magnifique.
Le condamné à mort (extrait)
-----------------------------
SUR MON COU sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus légère et grave qu'une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton cœur s'émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne,
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main,
Mène-moi loin d'ici battre notre campagne.
Le ciel peut s'éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des prés l'herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.
Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour.
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour.
Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes !
Traverse les couloirs, descends, marche léger,
Vole dans l'escalier plus souple qu'un berger,
Plus soutenu par l'air qu'un vol de feuilles mortes.
Ô traverse les murs ; s'il le faut marche au bord
Des toits, des océans ; couvre-toi de lumière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant la mort.
PARDONNEZ-MOI mon Dieu parce que j'ai péché !
Les larmes de ma voix, ma fièvre, ma souffrance,
Le mal de m'envoler du beau pays de France,
N'est-ce pas assez, mon Seigneur, pour aller me coucher.
Trébuchant d'espérance
Dans vos bras embaumés, dans vos châteaux de neige !
Seigneur des lieux obscurs, je sais encore prier.
C'est moi, mon père, un jour, qui me suis écrié :
Gloire au plus haut du ciel au Dieu qui me protège,
Hermès au tendre pied !
Je demande à la mort la paix, les longs sommeils,
Le chant des séraphins, leurs parfums, leurs guirlandes,
Les angelots de laine en chaudes houppelandes,
Et j'espère des nuits sans lunes ni soleils
Sur d'immobiles landes.
Ce n'est pas ce matin que l'on me guillotine.
Je peux dormir tranquille. À l'étage au-dessus
Mon mignon paresseux, ma perle, mon Jésus
S'éveille. Il va cogner de sa dure bottine
À mon crâne tondu.
POMPES FUNEBRES JEAN GENET P.267 L'imaginaire/ Gallimard (1953)
----------------------------------------------------------
Je sors d'un rêve que je ne puis rapporter.
Un rêve ne peut être fixé. Il s'écoule et chacune de ses images constamment se transforme puisqu'il n'existe que dans le temps et non dans l'espace. Puis l'oubli, la confusion... mais ce que je peux dire, c'est l'impression qu'il m'a fait.
A mon réveil, je savais que je sortais d'un rêve où j'avais commis le mal (je ne sais par quelle action : meurtre, vol ?) mais j'avais commis le mal, et j'éprouvais le sentiment de connaître la profondeur de la vie. Quelque chose comme si le monde avait une surface sur laquelle nous glissons (le bien) et une épaisseur où l'on ne s'enfonce que rarement, plus rarement qu'on ne croit (je note tout de suite qu'il s'agissait ainsi en rêve d'un séjour en prison).
Je crois que ce rejet du monde par le monde peut donner une humilité ou un orgueil, ou vous obliger à rechercher de nouvelles règles de vie, que ce nouvel univers vous permette de voir l'autre monde.
Il serait difficile d'expliquer pourquoi dans la cour de cette prison passait le cortège funèbre de tous les rois de la Terre. Ce n'est pourtant pas l'instant d'être imprécis. En réalité chaque roi, chaque reine, chaque prince royal, vêtu d'un manteau de cour de velours noir à traîne et coiffé de la couronne d'or fermée, voilée de crèpe le plus souvent, menait le deuil de tous les autres rois. Déjà étaient passés devant elle presque tous les rois du monde---ce qui veut dire d'Europe, quand la bonne vit s'avancer un carosse doré traîné par des chevaux blancs vêtus de deuil. Une reine y était assise, le sceptre au poing et le poing aux genoux. Elle était morte. A pied, une autre reine suivait, dont le visage était voilé. On ne pouvait les reconnaître. On savait que c'était des rois, des reines et des princes à leur couronne et à la raideur un peu timide de leur marche.
Malgré la dignité et l'éloignement forcé auxquels les oblige la vie, ces monarques parurent très près de la boniche qui les regardait défiler, avec étonnement, mais sans plus de crainte ni d'émerveillement qu'elle n'eût regardé passer une bande d'oies conduites par le jars. Ce cortège donnait vraiment l'impression de la richesse, les bijoux de deuil y étaient avec profusion, sauf qu'il n'y avait pas une fleur, un feuillage, si ce n'est brodés d'argent sur noir. La reine d'Espagne, reconnue grâce à son éventail, pleura beaucoup. Le roi de Roumanie était maigre, presque sans chair, et blanc. Tous les princes allemands le suivaient.
Et chacun, dans ce cortège, était seul, pris, capturé dans un bloc de solitude d'où il ne pouvait rien voir que lui-même et l'exceptionnelle magnificence- non d'un destin - mais de la trace de ce destin qu'il continuait. Leur solitude enfin, et leur indifférence permettaient à la bonne d'être maîtresse d'elle-même en face de ces personnages hautains. Elle les regarda comme sa patronne regardait le samedi de son balcon passer les noces.
Je suis soudain seul parce que le ciel est bleu, les arbres verts, la rue calme, et qu'un chien marche aussi seul que moi, devant moi. J'avance lentement, mais fortement. Je crois qu'il fait nuit. Ces paysages que je découvre, ces maisons avec leurs réclames, les affiches, les vitrines au milieu de quoi je passe en souverain sont de la même substance que les personnages de ce livre, que les visions que je découvre quand ma bouche et ma langue sont occupées dans les poils d'un oeil de bronze où je crois reconnaître un rappel des goûts de mon enfance pour les tunnels. J'encule le monde...
Pour finir,
le dossier de France Culture pour le centenaire de sa naissance
----------------------------------------------------------
regorge de trésors avec des émissions passionnantes.
http://www.franceculture.com/
Poésie universelle:
"Patricia"
Suite à un message de notre ami Orlando sur son groupe de poésie, je vous propose de (re)découvrir ce poète "rebelle" doté d'une sensibilité magnifique.
Le condamné à mort (extrait)
-----------------------------
SUR MON COU sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus légère et grave qu'une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton cœur s'émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne,
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main,
Mène-moi loin d'ici battre notre campagne.
Le ciel peut s'éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des prés l'herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.
Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour.
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour.
Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes !
Traverse les couloirs, descends, marche léger,
Vole dans l'escalier plus souple qu'un berger,
Plus soutenu par l'air qu'un vol de feuilles mortes.
Ô traverse les murs ; s'il le faut marche au bord
Des toits, des océans ; couvre-toi de lumière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant la mort.
PARDONNEZ-MOI mon Dieu parce que j'ai péché !
Les larmes de ma voix, ma fièvre, ma souffrance,
Le mal de m'envoler du beau pays de France,
N'est-ce pas assez, mon Seigneur, pour aller me coucher.
Trébuchant d'espérance
Dans vos bras embaumés, dans vos châteaux de neige !
Seigneur des lieux obscurs, je sais encore prier.
C'est moi, mon père, un jour, qui me suis écrié :
Gloire au plus haut du ciel au Dieu qui me protège,
Hermès au tendre pied !
Je demande à la mort la paix, les longs sommeils,
Le chant des séraphins, leurs parfums, leurs guirlandes,
Les angelots de laine en chaudes houppelandes,
Et j'espère des nuits sans lunes ni soleils
Sur d'immobiles landes.
Ce n'est pas ce matin que l'on me guillotine.
Je peux dormir tranquille. À l'étage au-dessus
Mon mignon paresseux, ma perle, mon Jésus
S'éveille. Il va cogner de sa dure bottine
À mon crâne tondu.
POMPES FUNEBRES JEAN GENET P.267 L'imaginaire/ Gallimard (1953)
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Je sors d'un rêve que je ne puis rapporter.
Un rêve ne peut être fixé. Il s'écoule et chacune de ses images constamment se transforme puisqu'il n'existe que dans le temps et non dans l'espace. Puis l'oubli, la confusion... mais ce que je peux dire, c'est l'impression qu'il m'a fait.
A mon réveil, je savais que je sortais d'un rêve où j'avais commis le mal (je ne sais par quelle action : meurtre, vol ?) mais j'avais commis le mal, et j'éprouvais le sentiment de connaître la profondeur de la vie. Quelque chose comme si le monde avait une surface sur laquelle nous glissons (le bien) et une épaisseur où l'on ne s'enfonce que rarement, plus rarement qu'on ne croit (je note tout de suite qu'il s'agissait ainsi en rêve d'un séjour en prison).
Je crois que ce rejet du monde par le monde peut donner une humilité ou un orgueil, ou vous obliger à rechercher de nouvelles règles de vie, que ce nouvel univers vous permette de voir l'autre monde.
Il serait difficile d'expliquer pourquoi dans la cour de cette prison passait le cortège funèbre de tous les rois de la Terre. Ce n'est pourtant pas l'instant d'être imprécis. En réalité chaque roi, chaque reine, chaque prince royal, vêtu d'un manteau de cour de velours noir à traîne et coiffé de la couronne d'or fermée, voilée de crèpe le plus souvent, menait le deuil de tous les autres rois. Déjà étaient passés devant elle presque tous les rois du monde---ce qui veut dire d'Europe, quand la bonne vit s'avancer un carosse doré traîné par des chevaux blancs vêtus de deuil. Une reine y était assise, le sceptre au poing et le poing aux genoux. Elle était morte. A pied, une autre reine suivait, dont le visage était voilé. On ne pouvait les reconnaître. On savait que c'était des rois, des reines et des princes à leur couronne et à la raideur un peu timide de leur marche.
Malgré la dignité et l'éloignement forcé auxquels les oblige la vie, ces monarques parurent très près de la boniche qui les regardait défiler, avec étonnement, mais sans plus de crainte ni d'émerveillement qu'elle n'eût regardé passer une bande d'oies conduites par le jars. Ce cortège donnait vraiment l'impression de la richesse, les bijoux de deuil y étaient avec profusion, sauf qu'il n'y avait pas une fleur, un feuillage, si ce n'est brodés d'argent sur noir. La reine d'Espagne, reconnue grâce à son éventail, pleura beaucoup. Le roi de Roumanie était maigre, presque sans chair, et blanc. Tous les princes allemands le suivaient.
Et chacun, dans ce cortège, était seul, pris, capturé dans un bloc de solitude d'où il ne pouvait rien voir que lui-même et l'exceptionnelle magnificence- non d'un destin - mais de la trace de ce destin qu'il continuait. Leur solitude enfin, et leur indifférence permettaient à la bonne d'être maîtresse d'elle-même en face de ces personnages hautains. Elle les regarda comme sa patronne regardait le samedi de son balcon passer les noces.
Je suis soudain seul parce que le ciel est bleu, les arbres verts, la rue calme, et qu'un chien marche aussi seul que moi, devant moi. J'avance lentement, mais fortement. Je crois qu'il fait nuit. Ces paysages que je découvre, ces maisons avec leurs réclames, les affiches, les vitrines au milieu de quoi je passe en souverain sont de la même substance que les personnages de ce livre, que les visions que je découvre quand ma bouche et ma langue sont occupées dans les poils d'un oeil de bronze où je crois reconnaître un rappel des goûts de mon enfance pour les tunnels. J'encule le monde...
Pour finir,
le dossier de France Culture pour le centenaire de sa naissance
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regorge de trésors avec des émissions passionnantes.
http://www.franceculture.com/
sábado, 20 de novembro de 2010
Como eu não possuo
Olho em volta de mim. Todos possuem
Um afecto, um sorriso ou um abraço.
Só para mim as ânsias se diluem
E não possuo mesmo quando enlaço.
Roça por mim, em longe, a teoria
Dos espasmos golfados ruivamente;
São êxtases da cor que eu fremiria,
Mas a minh’alma pára e não os sente!
Quero sentir. Não sei… perco-me todo…
Não posso afeiçoar-me nem ser eu:
Falta-me egoísmo para ascender ao céu,
Falta-me unção pra me afundar no lodo.
Não sou amigo de ninguém. Pra o ser
Forçoso me era antes possuir
Quem eu estimasse – ou homem ou mulher,
E eu não logro nunca possuir!…
Castrado d’alma e sem saber fixar-me,
Tarde a tarde na minha dor me afundo…
– Serei um emigrado doutro mundo
Que nem na minha dor posso encontrar-me?
***
Como eu desejo a que ali vai na rua,
Tão ágil, tão agreste, tão de amor…
Como eu quisera emaranhá-la nua,
Bebê-la em espasmos d’harmonia e cor!…
Desejo errado… Se a tivera um dia,
Toda sem véus, a carne estilizada
Sob o meu corpo arfando transbordada,
Nem mesmo assim – ó ânsia! – eu a teria…
Eu vibraria só agonizante
Sobre o seu corpo d’êxtases dourados,
Se fosse aqueles seios transtornados,
Se fosse aquele sexo aglutinante…
De embate ao meu amor todo me ruo,
E vejo-me em destroço até vencendo:
É que eu teria só, sentindo e sendo
Aquilo que estrebucho e não possuo.
Paris 1913 – Maio
Mário de Sá-Carneiro
Mário de Sá-Carneiro. Dispersão. Lisboa, 1914
Um afecto, um sorriso ou um abraço.
Só para mim as ânsias se diluem
E não possuo mesmo quando enlaço.
Roça por mim, em longe, a teoria
Dos espasmos golfados ruivamente;
São êxtases da cor que eu fremiria,
Mas a minh’alma pára e não os sente!
Quero sentir. Não sei… perco-me todo…
Não posso afeiçoar-me nem ser eu:
Falta-me egoísmo para ascender ao céu,
Falta-me unção pra me afundar no lodo.
Não sou amigo de ninguém. Pra o ser
Forçoso me era antes possuir
Quem eu estimasse – ou homem ou mulher,
E eu não logro nunca possuir!…
Castrado d’alma e sem saber fixar-me,
Tarde a tarde na minha dor me afundo…
– Serei um emigrado doutro mundo
Que nem na minha dor posso encontrar-me?
***
Como eu desejo a que ali vai na rua,
Tão ágil, tão agreste, tão de amor…
Como eu quisera emaranhá-la nua,
Bebê-la em espasmos d’harmonia e cor!…
Desejo errado… Se a tivera um dia,
Toda sem véus, a carne estilizada
Sob o meu corpo arfando transbordada,
Nem mesmo assim – ó ânsia! – eu a teria…
Eu vibraria só agonizante
Sobre o seu corpo d’êxtases dourados,
Se fosse aqueles seios transtornados,
Se fosse aquele sexo aglutinante…
De embate ao meu amor todo me ruo,
E vejo-me em destroço até vencendo:
É que eu teria só, sentindo e sendo
Aquilo que estrebucho e não possuo.
Paris 1913 – Maio
Mário de Sá-Carneiro
Mário de Sá-Carneiro. Dispersão. Lisboa, 1914
sexta-feira, 19 de novembro de 2010
Abraço EMBRACE
You know the parlor trick.
Wrap your arms around your own body
and from the back it looks like
someone is embracing you,
her hands grasping your shirt,
her fingernails teasing your neck.
From the front it is another story.
You never looked so alone,
your crossed elbows and screwy grin.
You could be waiting for a tailor
to fit you for a straitjacket,
one that would hold you really tight.
ABRAÇO
Conheces o truque do gabinete.
Enrola os braços à volta do teu próprio corpo
e de trás parece que
alguém te está a abraçar,
as mãos dela agarrando a tua camisa,
suas unhas cardando o teu pescoço.
Já de frente é outra história.
Tu nunca pareceste tão só,
de cotovelos cruzados e esgar contorcido.
Podias estar à espera do alfaiate
para provar uma camisa de forças,
uma que te agarrasse muito junto.
Billy Collins
Fonte Poesia & Ltda
Wrap your arms around your own body
and from the back it looks like
someone is embracing you,
her hands grasping your shirt,
her fingernails teasing your neck.
From the front it is another story.
You never looked so alone,
your crossed elbows and screwy grin.
You could be waiting for a tailor
to fit you for a straitjacket,
one that would hold you really tight.
ABRAÇO
Conheces o truque do gabinete.
Enrola os braços à volta do teu próprio corpo
e de trás parece que
alguém te está a abraçar,
as mãos dela agarrando a tua camisa,
suas unhas cardando o teu pescoço.
Já de frente é outra história.
Tu nunca pareceste tão só,
de cotovelos cruzados e esgar contorcido.
Podias estar à espera do alfaiate
para provar uma camisa de forças,
uma que te agarrasse muito junto.
Billy Collins
Fonte Poesia & Ltda
Fleurs de Lune
Mon Oeil pleure, mon oeil pleure, Ma patrie me manque tellement,
ma patrie c’est l’amour, ma patrie c’est le coeur,
ma patrie c’est le respect de chacun, même s’il est différent,
le souvenir perpétue l’éclat de ce lieu ou j’ai tant aimé,
de ce lieux ou j’ai tant donné, j’ai vu la tendresse prendre forme humaine,
un arc-en-ciel me dire je t’aime,
une pluie de perles me parler pour me dire jamais je pourrais te quitter,
mon esprit prit possession de mon corps, je suis devenu plume,
depuis que je suis sorti de la brume, je cueille des fleurs de lune,
au dela des cimes, au dela des cieux, au dela des cils qui se plissent,
mes mots, ce sont les feuilles de mon coeur qui bruissent,
douce réminicence, je veux retourner en enfance,
retrouver l’innoncence pour que plus rien ne m’offense,
a travers toi mon beau pays, tous les esprits s’unifient,
a travers toi mon beau pays, les morts reviennent à la vie,
les coeurs se sont orientés vers toi à travers les ages,
laisse moi saisir par le gout le soleil de ce breuvage,
je suis nostalgique de tes vallons et de tes plaines,
quand le souvenir de l’air de tes montagnes à mon sang se mèle,
je me suis fait argile pour boire de ton eau,
je suis devenu fragile, fleurs de lune au bord d’un ruisseau,
Ce lieu en nous est gravé, comment a-t-on pu faire pour oublier d’où l’on venait,
qui sais, je le sais, ma vie entière à changé,
tout un pan de mon existence, ma mémoire émergé, le voile s’est levé,
fontaine de la vie, ou toute les sources convergent,
ou le lait se mèle au miel, ou jaillisse des diamants de sagesse,
se perdent les intelligences ici n’ont plus pieds,
le fond subsiste au dela de la forme se trouve la réalité,
Il y a des cieux dans ce royaume de l’ame,
qui gouvernent notre monde que l’on trouve quelque fois infame,
l’apparence est le masque du secret,
l’apparence assassine trop souvent ce que l’on crée,
Maintenant que je sais d’ou je viens, je veux retrouver ma terre,
mon coeur est une boussole pour que je ne perde pas mes repères,
quete initiatique je voyage comme Chihiro,
pour que je m’éteigne a moi-même et que disparaisse mon égo
Nostalgique, pas avec la tête mais avec le coeur,
je n’ai pas d’images, ni son, ni odeur,
le souvenir d’une époque ou le corps est frontière,
seul l’esprit à sa place a part entière,
ma tete amnésique mais dans le coeur y’a une trace,
cette marque a vie, souvenir d’avant c’est l’amour,
il n’y avait pas de profondeur, hauteur que l’amour,
nous sommes nostalgiques des choses qui ne sont plus,
non l’endroit est bien la, moi je suis voilé,
avec mes deux pieds sur terre je peux que me souvenir,
l’actualité du monde pousse mon esprit à aller ver le haut,
la ou toi, moi noyés dans l’océan comme avant,
je suis tellement loin et proche en même temps,
le coeur un disque dur, j’oublie jamais,
se souvenir c’est déjà un pas pour revenir …
ma patrie c’est l’amour, ma patrie c’est le coeur,
ma patrie c’est le respect de chacun, même s’il est différent,
le souvenir perpétue l’éclat de ce lieu ou j’ai tant aimé,
de ce lieux ou j’ai tant donné, j’ai vu la tendresse prendre forme humaine,
un arc-en-ciel me dire je t’aime,
une pluie de perles me parler pour me dire jamais je pourrais te quitter,
mon esprit prit possession de mon corps, je suis devenu plume,
depuis que je suis sorti de la brume, je cueille des fleurs de lune,
au dela des cimes, au dela des cieux, au dela des cils qui se plissent,
mes mots, ce sont les feuilles de mon coeur qui bruissent,
douce réminicence, je veux retourner en enfance,
retrouver l’innoncence pour que plus rien ne m’offense,
a travers toi mon beau pays, tous les esprits s’unifient,
a travers toi mon beau pays, les morts reviennent à la vie,
les coeurs se sont orientés vers toi à travers les ages,
laisse moi saisir par le gout le soleil de ce breuvage,
je suis nostalgique de tes vallons et de tes plaines,
quand le souvenir de l’air de tes montagnes à mon sang se mèle,
je me suis fait argile pour boire de ton eau,
je suis devenu fragile, fleurs de lune au bord d’un ruisseau,
Ce lieu en nous est gravé, comment a-t-on pu faire pour oublier d’où l’on venait,
qui sais, je le sais, ma vie entière à changé,
tout un pan de mon existence, ma mémoire émergé, le voile s’est levé,
fontaine de la vie, ou toute les sources convergent,
ou le lait se mèle au miel, ou jaillisse des diamants de sagesse,
se perdent les intelligences ici n’ont plus pieds,
le fond subsiste au dela de la forme se trouve la réalité,
Il y a des cieux dans ce royaume de l’ame,
qui gouvernent notre monde que l’on trouve quelque fois infame,
l’apparence est le masque du secret,
l’apparence assassine trop souvent ce que l’on crée,
Maintenant que je sais d’ou je viens, je veux retrouver ma terre,
mon coeur est une boussole pour que je ne perde pas mes repères,
quete initiatique je voyage comme Chihiro,
pour que je m’éteigne a moi-même et que disparaisse mon égo
Nostalgique, pas avec la tête mais avec le coeur,
je n’ai pas d’images, ni son, ni odeur,
le souvenir d’une époque ou le corps est frontière,
seul l’esprit à sa place a part entière,
ma tete amnésique mais dans le coeur y’a une trace,
cette marque a vie, souvenir d’avant c’est l’amour,
il n’y avait pas de profondeur, hauteur que l’amour,
nous sommes nostalgiques des choses qui ne sont plus,
non l’endroit est bien la, moi je suis voilé,
avec mes deux pieds sur terre je peux que me souvenir,
l’actualité du monde pousse mon esprit à aller ver le haut,
la ou toi, moi noyés dans l’océan comme avant,
je suis tellement loin et proche en même temps,
le coeur un disque dur, j’oublie jamais,
se souvenir c’est déjà un pas pour revenir …
quinta-feira, 18 de novembro de 2010
Digo do corpo digno inteligente activo
Digo do corpo digno inteligente activo,
ou adorativo aqui sob este sol demente
Digo do corpo digo o que indigente gente
declarou pervertido inútil indecente,
de escamotear esconder vestir e declarar
não-ter (sendo contudo algo de omnipresente).
Digo que o sexo existe apenas porque sim
como o pudera ser por exemplo um rim
ou qualquer outra víscera ou quem sabe um membro
que parece amovível quando e se preciso
porém nunca senhor deste secreto templo
vivo discreto imenso renovável todo
aqui e agora e logo e por fora e por dentro,
uno ou dispersivo, mas um corpo sempre.
Maria da Graça Varella Cid
Perfeito do Indicativo
Copacabana 20 Ag 81
& etc
Digo do corpo digno inteligente activo,
ou adorativo aqui sob este sol demente
Digo do corpo digo o que indigente gente
declarou pervertido inútil indecente,
de escamotear esconder vestir e declarar
não-ter (sendo contudo algo de omnipresente).
Digo que o sexo existe apenas porque sim
como o pudera ser por exemplo um rim
ou qualquer outra víscera ou quem sabe um membro
que parece amovível quando e se preciso
porém nunca senhor deste secreto templo
vivo discreto imenso renovável todo
aqui e agora e logo e por fora e por dentro,
uno ou dispersivo, mas um corpo sempre.
Maria da Graça Varella Cid
Perfeito do Indicativo
Copacabana 20 Ag 81
& etc
Não é o coração
Não é o coração
mas esta carne
em seu rumor.
Não é o coração
mas teu silêncio
de intenso furor.
Não é o coração
mas as mãos
sem corpo, vazias.
Na grave melodia
de um instante
tu e eu
em desequilíbrio
na infame
consistência
de um absoluto
obstáculo.
Ana Marques Gastão
Nocturnos
Canções com palavras
Gótica
2002
mas esta carne
em seu rumor.
Não é o coração
mas teu silêncio
de intenso furor.
Não é o coração
mas as mãos
sem corpo, vazias.
Na grave melodia
de um instante
tu e eu
em desequilíbrio
na infame
consistência
de um absoluto
obstáculo.
Ana Marques Gastão
Nocturnos
Canções com palavras
Gótica
2002
terça-feira, 16 de novembro de 2010
Piano
Suavemente, na penumbra, uma mulher canta para mim;
Fazendo-me voltar e descer o panorama dos anos, até que vejo
uma criança sentada debaixo do piano, na explosão do prurido das
cordas
E pressionando os pequenos, suspensos pés de uma mãe que sorri
enquanto ela canta.
Apesar de mim, a insidiosa mestria da canção
Atraiçoa-me fazendo-me voltar, até que o meu coração chora para
pertencer
Ao antigo entardecer dos domingos em casa, com o inverno lá fora
E hinos na aconchegada sala de visitas, o tinido do piano o nosso guia.
Por isso agora é em vão que a cantora irrompe em clamor
Com o appassionato do grandioso piano negro. A magia
Dos dias infantis está em mim, a minha masculinidade
É desencorajada no fluxo da lembrança, choro como uma criança
pelo passado.
D.H. Lawrence
Tradução de Cecília Rego Pinheiro
Rosa do Mundo
2001 Poemas para o Futuro
Assírio & Alvim
Fazendo-me voltar e descer o panorama dos anos, até que vejo
uma criança sentada debaixo do piano, na explosão do prurido das
cordas
E pressionando os pequenos, suspensos pés de uma mãe que sorri
enquanto ela canta.
Apesar de mim, a insidiosa mestria da canção
Atraiçoa-me fazendo-me voltar, até que o meu coração chora para
pertencer
Ao antigo entardecer dos domingos em casa, com o inverno lá fora
E hinos na aconchegada sala de visitas, o tinido do piano o nosso guia.
Por isso agora é em vão que a cantora irrompe em clamor
Com o appassionato do grandioso piano negro. A magia
Dos dias infantis está em mim, a minha masculinidade
É desencorajada no fluxo da lembrança, choro como uma criança
pelo passado.
D.H. Lawrence
Tradução de Cecília Rego Pinheiro
Rosa do Mundo
2001 Poemas para o Futuro
Assírio & Alvim
domingo, 14 de novembro de 2010
Os Perigos
Disse Mirtias (estudante sírio
em Alexandria, sob o reinado
de Constante Augusto e Constâncio Augusto;
em parte gentio e em parte Cristão):
“Fortalecido pela contemplação e o estudo,
não temerei, como um covarde, minhas paixões.
Entregarei meu corpo aos prazeres,
aos gozos mais sonhados,
aos mais ousados desejos eróticos,
aos impulsos lascivos de meu sangue, sem
medo algum, pois quando quiser
- e hei de querer, fortalecido
como estarei pela contemplação e o estudo -
encontrarei de novo nos momentos mais críticos
meu espirito ascético de outrora.”
KONSTANDINOS KAVAFIS
tradução de Jorge de Sena
em Alexandria, sob o reinado
de Constante Augusto e Constâncio Augusto;
em parte gentio e em parte Cristão):
“Fortalecido pela contemplação e o estudo,
não temerei, como um covarde, minhas paixões.
Entregarei meu corpo aos prazeres,
aos gozos mais sonhados,
aos mais ousados desejos eróticos,
aos impulsos lascivos de meu sangue, sem
medo algum, pois quando quiser
- e hei de querer, fortalecido
como estarei pela contemplação e o estudo -
encontrarei de novo nos momentos mais críticos
meu espirito ascético de outrora.”
KONSTANDINOS KAVAFIS
tradução de Jorge de Sena
sábado, 13 de novembro de 2010
Claude Lévi-Strauss: the Poet in the Laboratory
By Patrick Wilcken
Reviewed by Colin MacCabe - 04 November 2010
High priest of anthropology
Between his own publication of Tristes tropiques in 1955 and Jacques Derrida's publication of De la grammatologie in 1967, Claude Lévi-Strauss bestrode western humanities and social sciences as no one has before or since. Unlike philosophy or literary criticism, his discipline, anthropology, was not divided between "Anglo-Saxon" and "Continental" approaches, and the promise of a method that would analyse the fundamental processes of the human mind was initially plausible.
From the beginning, Lévi-Strauss argued two theses, logically separate but inseparably linked in his own writing. His great idea - the fruit of a close friendship with Roman Jakobson forged in wartime exile in New York - was that both myth and kinship were to be analysed by a functional relationship not to social and physical reality, but to the most elementary processes of human thought. The establishment of difference - the distinction between animals with or without cloven hooves, say - was dictated by the need to structure the world into pairs of binary oppositions. This insight built on the greatest discovery of 20th-century linguistics: rather than analyse the positive features of sound across an infinite continuum, the Russian linguist Nikolai Trubetzkoy and his successors had focused simply on the differences (between "b" and "p", for example) that produced meaning.
Lévi-Strauss claimed to have discovered the fundamental differences on which all kinship and myth were based, and produced a simple combination of differential oppositions that, he thought, underpin even the most complex and apparently dissimilar myths. Myths were privileged insights into thought, and here his second thesis came into play: "primitive" societies or, as Lévi-Strauss termed them, "societies without writing" are more authentic than societies that have succumbed to writing. Ever since Montaigne, and receiving its fullest expression in Rousseau's noble savage, there had been a current in western thought which saw in "primitive" societies a richer, less alienated relationship between men and their world than that which obtained in "civilisation".
Lévi-Strauss thus promised two things: first, a combinatory schema that would reveal the basic operations of the human mind - all kinship systems would be conceived as variations on a single theme, and all myths would operate around a set of basic differences - and second, a demonstration of the superiority of forms of thought that came before writing, before the fundamental alienation that occurred when writing intruded into an authentic idyll.
However, Lévi-Strauss's dominance of western thought evaporated after Derrida devoted a 40-page analysis to the anthropologist's foray into the world of the Nambikwara Amazonians. Derrida showed that Lévi-Strauss's position, far from breaking with a Eurocentric model, reproduced it. He demonstrated how the notion that the Nambikwara inhabited a different and better world, one before writing, reflected a long-held western prejudice that ignored the way in which any system of language had all the features of a writing system that Lévi-Strauss considered distinctively modern. The Amazonian enjoyed no more direct and unmediated a relationship with his surroundings than the western anthropologist trying to persuade little girls to break tribal taboos.
Derrida not only demolished Lévi-Strauss's sentimental valorisation of the Amazonians, but took an axe to his "scientific" project. Linguistics was based on the discovery of the phoneme, the basic element of sound difference from which all meaning in a language flowed. Yet the anthropologist's mythemes were always the result of interpretation.
Patrick Wilcken's biography barely mentions Derrida, and often seems somewhat ill at ease in dealing with Lévi-Strauss's intellectual project, but does succeed in describing the life behind the work. The picture that emerges is remarkably unengaging. Lévi-Strauss comes across as an opportunistic intellectual bureaucrat, always ready to bend the knee to power, and so uninterested in his own work except as a means of advancement that, despite building a considerable academic empire, he left behind no successors or inheritors. He was heavily dependent on close dialogue - with Jakobson, Georges Du¬mézil, Émile Benveniste and Jacques Lacan - but once his career had taken off (he was easily the most institutionally successful of all the structuralists), he seems to have communicated intellectually with no one. The idiosyncratic analyses of the four-volume Mythologiques, published between 1964 and 1971, emerged from a life that had been hermetically sealed. He made contact with the contemporary world only to denounce it: he voted against admitting women to the Académie Française in 1979.
The most interesting passages in the biography occur early in the book as Wilcken follows the young Lévi-Strauss to a government teaching job in Brazil and then on to the expedition that brought him into contact with the Nambikwara and gave rise to the most important sections in Tristes tropiques. Wilcken also writes informatively about the semi-accident that led to Lévi-Strauss writing this, his best-known work, some 20 years later when, having failed in his first attempt to be elected to the Collège de France, he contemplated an alternative career in journalism. Tristes tropiques not only made Lévi-Strauss an intellectual cele¬brity of a new type, but consolidated the "anthropological turn" that was the most significant development in the humanities in the 20th century, as every culture came to be seen as a potential bearer of meaning.
Claude Lévi-Strauss: the Poet in the Laboratory
Patrick Wilcken
Bloomsbury, 384pp, £30
Colin MacCabe is distinguished professor of English and film at the University of Pittsburgh, Pennsylvania
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Fonte: New Statesman
Quando ouvi pelo fim do dia
Quando ouvi, pelo fim do dia, como o meu nome havia sido
recebido com aplausos no Capitólio, ainda assim não foi
feliz para mim, a noite que se seguiu;
E, quando festejei, ou, quando os meus planos foram atingidos,
assim mesmo não me senti feliz;
Mas, no dia em que cedo me levantei, de perfeita saúde,
renovado, cantando, inalando o maduro fôlego outonal,
Quando vi a lua cheia, a oeste, ficando pálida e a desaparecer
na luz da manhã,
Quando vagueei sozinho sobre a praia e, despindo-me, me banhei,
rindo com as águas frias, e vi o sol nascer,
E quando pensei em como o meu querido amigo, o meu amante, estava a
caminho, Oh, então senti-me feliz;
Então, cada fôlego me foi mais doce – e todo o dia, meu alimento
me nutriu mais – e o belo dia passou bem,
E o seguinte chegou com igual alegria – e com o próximo, pelo fim da tarde,
chegou o meu amigo;
Naquela noite, quanto tudo estava calmo, ouvi as águas rolar
continuamente, lentas sobre as margens,
Ouvi o assobio sussurrado do líquido e das areias, como que dirigindo-se a
mim, cochichando, felicitando-me,
Porque aquele que amo dormia comigo sob a mesma coberta
na noite fria,
No sossego, nos outonais raios de luar, seu rosto inclinado
sobre mim,
Seu braço em redor do meu peito, suavemente – e naquela noite
fui feliz.
When I heard at the close of the day
When I heard at the close of the day how my name had been
receiv’d with plaudits in the capitol, still it was not a
happy night for me that follow’d;
And else, when I carous’d, or when my plans were accomplish’d,
still I was not happy;
But the day when I rose at dawn from the bed of perfect health,
refresh’d, singing, inhaling the ripe breath of autumn,
When I saw the full moon in the west grow pale and disappear
in the morning light,
When I wander’d alone over the beach, and undressing, bathed,
laughing with the cool waters, and saw the sun rise,
And when I thought how my dear friend, my lover, was on his
way coming, O then I was happy;
O then each breath tasted sweeter – and all that day my food
nourish’d me more – and the beautiful day pass’d well,
And the next came with equal joy – and with the next, at evening,
came my friend;
And that night, while all was still, I heard the waters roll
slowly continually up the shores,
I heard the hissing rustle of the liquid and sands, as directed to
me, whispering, to congratulate me,
For the one I love most lay sleeping by me under the same cover
in the cool night,
In the stillness, in the autumn moonbeams, his face was inclined
toward me,
And his arm lay lightly around my breast – and that night I
was happy.
Walt Whitman
recebido com aplausos no Capitólio, ainda assim não foi
feliz para mim, a noite que se seguiu;
E, quando festejei, ou, quando os meus planos foram atingidos,
assim mesmo não me senti feliz;
Mas, no dia em que cedo me levantei, de perfeita saúde,
renovado, cantando, inalando o maduro fôlego outonal,
Quando vi a lua cheia, a oeste, ficando pálida e a desaparecer
na luz da manhã,
Quando vagueei sozinho sobre a praia e, despindo-me, me banhei,
rindo com as águas frias, e vi o sol nascer,
E quando pensei em como o meu querido amigo, o meu amante, estava a
caminho, Oh, então senti-me feliz;
Então, cada fôlego me foi mais doce – e todo o dia, meu alimento
me nutriu mais – e o belo dia passou bem,
E o seguinte chegou com igual alegria – e com o próximo, pelo fim da tarde,
chegou o meu amigo;
Naquela noite, quanto tudo estava calmo, ouvi as águas rolar
continuamente, lentas sobre as margens,
Ouvi o assobio sussurrado do líquido e das areias, como que dirigindo-se a
mim, cochichando, felicitando-me,
Porque aquele que amo dormia comigo sob a mesma coberta
na noite fria,
No sossego, nos outonais raios de luar, seu rosto inclinado
sobre mim,
Seu braço em redor do meu peito, suavemente – e naquela noite
fui feliz.
When I heard at the close of the day
When I heard at the close of the day how my name had been
receiv’d with plaudits in the capitol, still it was not a
happy night for me that follow’d;
And else, when I carous’d, or when my plans were accomplish’d,
still I was not happy;
But the day when I rose at dawn from the bed of perfect health,
refresh’d, singing, inhaling the ripe breath of autumn,
When I saw the full moon in the west grow pale and disappear
in the morning light,
When I wander’d alone over the beach, and undressing, bathed,
laughing with the cool waters, and saw the sun rise,
And when I thought how my dear friend, my lover, was on his
way coming, O then I was happy;
O then each breath tasted sweeter – and all that day my food
nourish’d me more – and the beautiful day pass’d well,
And the next came with equal joy – and with the next, at evening,
came my friend;
And that night, while all was still, I heard the waters roll
slowly continually up the shores,
I heard the hissing rustle of the liquid and sands, as directed to
me, whispering, to congratulate me,
For the one I love most lay sleeping by me under the same cover
in the cool night,
In the stillness, in the autumn moonbeams, his face was inclined
toward me,
And his arm lay lightly around my breast – and that night I
was happy.
Walt Whitman
Os amantes aparecem no verão, quando os amigos partiram…
para J.G.
Os amantes aparecem no verão, quando os amigos partiram
para o sul à sua procura, deixando um lugar vago
à mesa, um bilhete entalado na porta, as plantas,
o canário, um beijo e um livro emprestado: a memória
das suas biografias incompletas. Os amigos
desaparecem em agosto. Consomem-nos as labaredas do sol
e os amantes que chegam ao fim da tarde
jantam e de manhã ajudam a regar as raízes das avencas
que os amigos confiaram até setembro, quando regressam
trazem saudades e um romance novo debaixo da língua.
Levam um beijo, os vasos, as gaiolas e os amantes
deixam um lugar vago na memória, cabelos na almofada,
uma carta, desculpas, e um livro de cabeceira que os
amigos lêem, pacientes, ocupando o seu lugar à mesa.
Maria do Rosário Pedreira
Os amantes aparecem no verão, quando os amigos partiram
para o sul à sua procura, deixando um lugar vago
à mesa, um bilhete entalado na porta, as plantas,
o canário, um beijo e um livro emprestado: a memória
das suas biografias incompletas. Os amigos
desaparecem em agosto. Consomem-nos as labaredas do sol
e os amantes que chegam ao fim da tarde
jantam e de manhã ajudam a regar as raízes das avencas
que os amigos confiaram até setembro, quando regressam
trazem saudades e um romance novo debaixo da língua.
Levam um beijo, os vasos, as gaiolas e os amantes
deixam um lugar vago na memória, cabelos na almofada,
uma carta, desculpas, e um livro de cabeceira que os
amigos lêem, pacientes, ocupando o seu lugar à mesa.
Maria do Rosário Pedreira
Adônis, revolução do verso árabe
O famoso poeta sírio, sempre candidato ao Nobel, também estará em Olinda
Charles McGrath THE NEW YORK TIMES ANN ARBOR, Michigan – O Estado de S.Paulo
Todo ano, o nome do poeta sírio Adonis aparece nos jornais e nas casas de apostas. Adonis, pseudônimo que Ali Ahmad Said Esber adotou ainda adolescente, é um eterno favorito ao Nobel de Literatura. Este ano, para a empresa de apostas britânica Ladbrokes as chances eram de oito para um de que ele ganharia o Nobel, uma aposta mais segura do que Mario Vargas Llosa, que acabou levando o prêmio.
Uma das razões dessa aposta dos especialistas é o fato de Adonis ser um poeta e ultimamente os poetas não têm tido quase representação entre os agraciados com o Nobel. E um outra é que ele escreve em árabe, língua de um único ganhador de um Nobel, Naguib Mahfouz; e uma terceira razão tem a ver com o fato de que, como ocorreu com tantos ganhadores do prêmio, muitos americanos nunca ouviram falar dele.
No mundo árabe, contudo, Adonis é famoso, mesmo não sendo apreciado em todos os lugares. Defensor do laicismo, coloca suas ideias de modo franco e direto; é também um crítico do Oriente e do Ocidente, um poeta revolucionário que se junta àqueles que tentaram libertar o verso árabe das suas formas e temas tradicionais. Alguns dos seus poemas são longos e difíceis, lembrando os Cantos de Ezra Pound na sua fase mais impenetrável.
Outros expressam a alegria de um Paul Muldoonish, a fascinação e a amplitude de um Jorie Graham. Seus poemas são tão inclinados a citar Jim Morrisson quanto os místicos Sufi, e o seu livro, lançado em 2003, Prophesy, O Blind One, inclui longos versos sobre uma viagem, que poderiam ter sido escritos por Whitman, se ele tivesse passado mais tempo em aeroportos. “Segundo os livros didáticos na Síria, eu arruinei a poesia”, disse recentemente o poeta com um sorriso de satisfação.
Adonis, que hoje está com 80 anos, mudou-se para o Líbano por razões políticas nos anos 60, mas vive em Paris desde a década de 80 (ele é cidadão francês). A Editora da Universidade de Yale lançou no mês passado um volume de poemas selecionados do poeta, com tradução de Khaled Mattawa. Adonis esteve na Universidade de Michigan, onde leu alguns dos seus poemas e proferiu conferências. Pequeno e animado, uma nuvem de cabelos grisalhos, Adonis posou para fotos ao lado de fãs femininas que provavelmente queriam guardar uma lembrança dele, caso a Academia Sueca lhe conceda o próximo prêmio. Mas, em conversas, Adonis recusou-se a falar a respeito. “Não penso nisso. E não quero falar a respeito.”
Seu desinteresse por prêmios em parte tem a ver com a sua modéstia e em parte, a julgar por uma conferencia que proferiu, de uma concepção de poesia que transcende não só a política literária, mas a política no geral. Para ele, a poesia não é apenas um gênero ou uma forma de arte, mas uma maneira de pensar, quase uma revelação mística. “Poesia não pode ser feita de modo a se adequar à religião ou uma ideologia”, disse ele. “Ela proporciona um conhecimento que é explosivo e surpreendente.”
Em seguida, lamentou o que chama de “atraso” da poesia árabe contemporânea, que, na sua opinião, tornou-se instrumento retórico para celebrar e explicar o “status quo” político e religioso. No sistema islâmico não há muito lugar para a poesia, porque o Islã pressupõe que o conhecimento do Alcorão é completo e não existe mais nada a acrescentar.
Ele observa que a situação da poesia no Ocidente não é muito melhor, marginalizada não tanto pela religião ou ideologia, mas pela cultura pop e pela mídia. Mas seu entusiasmo pelos versos continua vigoroso. A poesia árabe tradicional, explicou, normalmente é arranjada em 16 métricas básicas, os versos divididos por uma única rima final que se mantém no poema inteiro. A partir dos anos 60, Adonis procurou inovar, introduzindo versos livres sem rima e até mesmo poesia em prosa, usando métricas mistas.
“Quis utilizar a mitologia e a tradição árabes sem ter de me ater a elas”, diz ele, acrescentando: “Quis quebrar a linearidade do texto poético. O poema tem que ser mais uma trama do que um único fio de pensamento.” Para alguns críticos, a poesia de Adonis é uma obra de exílio, mas isso não o preocupa. “Todo artista está num exílio dentro da própria linguagem. O Outro é parte do meu ser interior.”
Mais recentemente, seu trabalho conta com novo elemento erótico; num dos poemas, a amada é a própria poesia, imaginada como a amante que chega à noite num vestido negro. “Felicidade e tristeza são duas gotas de orvalho caindo sobre a sua cabeça.”
Charles McGrath THE NEW YORK TIMES ANN ARBOR, Michigan – O Estado de S.Paulo
Tradução de Terezinha Martino
Charles McGrath THE NEW YORK TIMES ANN ARBOR, Michigan – O Estado de S.Paulo
Todo ano, o nome do poeta sírio Adonis aparece nos jornais e nas casas de apostas. Adonis, pseudônimo que Ali Ahmad Said Esber adotou ainda adolescente, é um eterno favorito ao Nobel de Literatura. Este ano, para a empresa de apostas britânica Ladbrokes as chances eram de oito para um de que ele ganharia o Nobel, uma aposta mais segura do que Mario Vargas Llosa, que acabou levando o prêmio.
Uma das razões dessa aposta dos especialistas é o fato de Adonis ser um poeta e ultimamente os poetas não têm tido quase representação entre os agraciados com o Nobel. E um outra é que ele escreve em árabe, língua de um único ganhador de um Nobel, Naguib Mahfouz; e uma terceira razão tem a ver com o fato de que, como ocorreu com tantos ganhadores do prêmio, muitos americanos nunca ouviram falar dele.
No mundo árabe, contudo, Adonis é famoso, mesmo não sendo apreciado em todos os lugares. Defensor do laicismo, coloca suas ideias de modo franco e direto; é também um crítico do Oriente e do Ocidente, um poeta revolucionário que se junta àqueles que tentaram libertar o verso árabe das suas formas e temas tradicionais. Alguns dos seus poemas são longos e difíceis, lembrando os Cantos de Ezra Pound na sua fase mais impenetrável.
Outros expressam a alegria de um Paul Muldoonish, a fascinação e a amplitude de um Jorie Graham. Seus poemas são tão inclinados a citar Jim Morrisson quanto os místicos Sufi, e o seu livro, lançado em 2003, Prophesy, O Blind One, inclui longos versos sobre uma viagem, que poderiam ter sido escritos por Whitman, se ele tivesse passado mais tempo em aeroportos. “Segundo os livros didáticos na Síria, eu arruinei a poesia”, disse recentemente o poeta com um sorriso de satisfação.
Adonis, que hoje está com 80 anos, mudou-se para o Líbano por razões políticas nos anos 60, mas vive em Paris desde a década de 80 (ele é cidadão francês). A Editora da Universidade de Yale lançou no mês passado um volume de poemas selecionados do poeta, com tradução de Khaled Mattawa. Adonis esteve na Universidade de Michigan, onde leu alguns dos seus poemas e proferiu conferências. Pequeno e animado, uma nuvem de cabelos grisalhos, Adonis posou para fotos ao lado de fãs femininas que provavelmente queriam guardar uma lembrança dele, caso a Academia Sueca lhe conceda o próximo prêmio. Mas, em conversas, Adonis recusou-se a falar a respeito. “Não penso nisso. E não quero falar a respeito.”
Seu desinteresse por prêmios em parte tem a ver com a sua modéstia e em parte, a julgar por uma conferencia que proferiu, de uma concepção de poesia que transcende não só a política literária, mas a política no geral. Para ele, a poesia não é apenas um gênero ou uma forma de arte, mas uma maneira de pensar, quase uma revelação mística. “Poesia não pode ser feita de modo a se adequar à religião ou uma ideologia”, disse ele. “Ela proporciona um conhecimento que é explosivo e surpreendente.”
Em seguida, lamentou o que chama de “atraso” da poesia árabe contemporânea, que, na sua opinião, tornou-se instrumento retórico para celebrar e explicar o “status quo” político e religioso. No sistema islâmico não há muito lugar para a poesia, porque o Islã pressupõe que o conhecimento do Alcorão é completo e não existe mais nada a acrescentar.
Ele observa que a situação da poesia no Ocidente não é muito melhor, marginalizada não tanto pela religião ou ideologia, mas pela cultura pop e pela mídia. Mas seu entusiasmo pelos versos continua vigoroso. A poesia árabe tradicional, explicou, normalmente é arranjada em 16 métricas básicas, os versos divididos por uma única rima final que se mantém no poema inteiro. A partir dos anos 60, Adonis procurou inovar, introduzindo versos livres sem rima e até mesmo poesia em prosa, usando métricas mistas.
“Quis utilizar a mitologia e a tradição árabes sem ter de me ater a elas”, diz ele, acrescentando: “Quis quebrar a linearidade do texto poético. O poema tem que ser mais uma trama do que um único fio de pensamento.” Para alguns críticos, a poesia de Adonis é uma obra de exílio, mas isso não o preocupa. “Todo artista está num exílio dentro da própria linguagem. O Outro é parte do meu ser interior.”
Mais recentemente, seu trabalho conta com novo elemento erótico; num dos poemas, a amada é a própria poesia, imaginada como a amante que chega à noite num vestido negro. “Felicidade e tristeza são duas gotas de orvalho caindo sobre a sua cabeça.”
Charles McGrath THE NEW YORK TIMES ANN ARBOR, Michigan – O Estado de S.Paulo
Tradução de Terezinha Martino
Caos e Classicismo, (1918-1936)
A primeira metade do século 20 permanecia como a época em que as vanguardas tiveram controle e domínio sobre a produção artística europeia e mundial. Gerados a partir das vésperas da 1.ª Grande Guerra, futurismo, expressionismo, cubismo, dadaísmo e outros movimentos artísticos se afirmaram através de “manifestos” rebeldes ou anarquistas que, divulgados da Europa para as nações periféricas, se reproduziram em outros importantíssimos manifestos e movimentos artísticos de vanguarda, de que é exemplo o nosso Modernismo. Gilberto Mendonça Teles compilou os manifestos canônicos originados nas hoje chamadas vanguardas históricas e os publicou na antologia Vanguarda Europeia e Modernismo Brasileiro (Vozes, 2009).
Consumado o clima de morte e horror prevalente durante a 1.ª Grande Guerra, artistas e teóricos da arte passam a discordar do controle e do domínio exercidos pela vanguarda sobre o grosso da produção artística europeia. Jean Cocteau é um dos que mais esbravejam. Haja vista a primazia das estátuas gregas em Sangue de Um Poeta (1930), filme dedicado à memória de Paolo Uccello e Piero della Francesca. O “rappel à l”ordre” (trocadilho com o termo jurídico “a ordem do dia”), de que fala Cocteau, coloca em pauta o retorno à arte moderna das imagens harmoniosas e perfeitas do classicismo grego e renascentista. (Lembre-se que no Manifesto Futurista, de 1909, Marinetti havia assentado que o automóvel de corrida “é mais belo que a Vitória de Samotrácia”.) Paradoxalmente, o cubista Pablo Picasso é um dos mais legítimos tribunos na ordem do dia clássica e neoclássica. Considerem-se o quadro La Source (1921) e as réplicas de Ingres. Foi essa a tese desenvolvida com talento e erudição por Kenneth E. Silver em Esprit de Corps: The Art of the Parisian Avant-G arde And The First World War, 1914-1925 (Princeton, 1992), cuja edição se encontra hoje esgotada.
Em 2010, Silver energiza o fluxo da contracorrente aberta pelo livro e alvoroça os arraiais artísticos nova-iorquinos. Primeiro, amplia o campo de trabalho para a Alemanha e a Itália. Segundo, destaca o modo como a estética clássica, posterior à 1.ª Guerra, é apropriada tardiamente pelos artistas fascistas e nazistas. Nela se banham a fim de realçar o cenário pomposo e civilizado que escamoteia as atrocidades que, às vésperas da 2.ª Grande Guerra, estão sendo cometidas por Mussolini e Hitler. Como curador da exposição Chaos & Classicism (1918-1936), Silver povoa com mármore, metal e imagens cinematográficas a interminável rampa circular do Museu Guggenheim em Nova York e recobre suas paredes com tons vermelhos e pastel.
A exposição se abre com Guerra, 15 gravuras de Otto Dix, combatente e artista pacifista alemão. Através da lembrança de corpos mutilados a conviverem com cadáveres em decomposição, vermes, lama e armas letais, Dix expressa o lamento de testemunha raivosa e involuntária do conflito bélico. Perversamente, Chaos & Classicism se fecha com o Prólogo ao filme Olympia (1936), dirigido por Leni Riefenstahl. Ao final dos minutos iniciais, hoje com trilha sonora tomada a Vangelis (youtube.com/watch?v=x6-0Cz73wwQ), a montagem sobrepõe à escultura Discóbolo, do grego Míron, imagens replicantes de atletas alemães contemporâneos. À porta do forno crematório, o 3.º Reich e as ruínas espetaculares do Partenon se harmonizam no elogio da performance desportiva. Já à venda nas boas livrarias brasileiras, o catálogo editado pelo Museu reproduz os trabalhos expostos. Estes se fazem acompanhar de ensaio recente de Silver e de estudos por três colegas seus.
Os artistas que pregam o retorno ao ideal clássico se definem como detratores da vanguarda futurista e expressionista. Retorno ao Ofício (Ritorno al Mestiere), ensaio de Giorgio De Chirico de 1919, tem grande repercussão na própria Itália e na Alemanha. Nele, aconselha o principiante a ter como modelo as estátuas clássicas. Ao reproduzi-las no papel, o jovem “aprende a nobreza e a religião do desenho”. Se por acaso não tiver a oportunidade de ir a museu, aconselha o pintor doublé de ensaísta, “compre uma reprodução em gesso e, no quarto, copie-a dez, vinte, cem vezes”. A teoria se faz prática no quadro Autoritratto (1922), no qual De Chirico exerce dupla e notável maestria sobre a tela bidimensional e a perspectiva. Pintado à esquerda, o busto esculpido de De Chirico olha à direita o rosto do artista também pintado, realisticamente. Este não tira os olhos do espectador. A significativa troca de olhares leva por título Se Ipsum (O Próprio, em latim). Ensaio e quadro servem para Silver assinalar o modo como a escultura se torna forma nobre nas artes entre as duas guerras. Em pleno domínio do espírito de vanguarda, a opção pelo ideal clássico se expressa na pintura por figuras humanas escultóricas (analisem-se as telas de Fernand Léger e Balthus), e tem o final aterrador nas imagens modelares e plácidas do filme Olympia.
Se Otto Dix é testemunha involuntária do caos bélico e De Chirico, crítico demolidor do vale-tudo vanguardista, é o pintor francês Amédée Ozenfant (1886-1966) quem dá os primeiros passos em direção a uma cultura pós-bélica que, por repelir a lembrança, se afirma conscientemente a favor do esquecimento. Em companhia do futuro Le Corbusier (então Charles-Edouard Jeanneret), Ozenfant baliza a reviravolta em Depois do Cubismo (1918). Ali se lê: “A guerra termina, tudo se organiza. Agora, só a ordem e a pureza iluminam e orientam a vida.” Criava-se o movimento purista e, em 1920, fundava-se a revista L”Esprit Nouveau, que repercutiu positivamente no Brasil.
Mário de Andrade é leitor apaixonado da revista, como atestam os sucessivos cotejos analisados por Maria Helena Grembecki em Mário de Andrade e L”Esprit Nouveau (IEB/USP, 1969). No prefácio ao livro, Antonio Candido reitera o papel exercido pela revista francesa na formação das ideias estéticas de Mário. Abrem-se outros caminhos na pesquisa sobre os primórdios da vanguarda brasileira.
Silviano Santiago – O Estado de S.Paulo
Consumado o clima de morte e horror prevalente durante a 1.ª Grande Guerra, artistas e teóricos da arte passam a discordar do controle e do domínio exercidos pela vanguarda sobre o grosso da produção artística europeia. Jean Cocteau é um dos que mais esbravejam. Haja vista a primazia das estátuas gregas em Sangue de Um Poeta (1930), filme dedicado à memória de Paolo Uccello e Piero della Francesca. O “rappel à l”ordre” (trocadilho com o termo jurídico “a ordem do dia”), de que fala Cocteau, coloca em pauta o retorno à arte moderna das imagens harmoniosas e perfeitas do classicismo grego e renascentista. (Lembre-se que no Manifesto Futurista, de 1909, Marinetti havia assentado que o automóvel de corrida “é mais belo que a Vitória de Samotrácia”.) Paradoxalmente, o cubista Pablo Picasso é um dos mais legítimos tribunos na ordem do dia clássica e neoclássica. Considerem-se o quadro La Source (1921) e as réplicas de Ingres. Foi essa a tese desenvolvida com talento e erudição por Kenneth E. Silver em Esprit de Corps: The Art of the Parisian Avant-G arde And The First World War, 1914-1925 (Princeton, 1992), cuja edição se encontra hoje esgotada.
Em 2010, Silver energiza o fluxo da contracorrente aberta pelo livro e alvoroça os arraiais artísticos nova-iorquinos. Primeiro, amplia o campo de trabalho para a Alemanha e a Itália. Segundo, destaca o modo como a estética clássica, posterior à 1.ª Guerra, é apropriada tardiamente pelos artistas fascistas e nazistas. Nela se banham a fim de realçar o cenário pomposo e civilizado que escamoteia as atrocidades que, às vésperas da 2.ª Grande Guerra, estão sendo cometidas por Mussolini e Hitler. Como curador da exposição Chaos & Classicism (1918-1936), Silver povoa com mármore, metal e imagens cinematográficas a interminável rampa circular do Museu Guggenheim em Nova York e recobre suas paredes com tons vermelhos e pastel.
A exposição se abre com Guerra, 15 gravuras de Otto Dix, combatente e artista pacifista alemão. Através da lembrança de corpos mutilados a conviverem com cadáveres em decomposição, vermes, lama e armas letais, Dix expressa o lamento de testemunha raivosa e involuntária do conflito bélico. Perversamente, Chaos & Classicism se fecha com o Prólogo ao filme Olympia (1936), dirigido por Leni Riefenstahl. Ao final dos minutos iniciais, hoje com trilha sonora tomada a Vangelis (youtube.com/watch?v=x6-0Cz73wwQ), a montagem sobrepõe à escultura Discóbolo, do grego Míron, imagens replicantes de atletas alemães contemporâneos. À porta do forno crematório, o 3.º Reich e as ruínas espetaculares do Partenon se harmonizam no elogio da performance desportiva. Já à venda nas boas livrarias brasileiras, o catálogo editado pelo Museu reproduz os trabalhos expostos. Estes se fazem acompanhar de ensaio recente de Silver e de estudos por três colegas seus.
Os artistas que pregam o retorno ao ideal clássico se definem como detratores da vanguarda futurista e expressionista. Retorno ao Ofício (Ritorno al Mestiere), ensaio de Giorgio De Chirico de 1919, tem grande repercussão na própria Itália e na Alemanha. Nele, aconselha o principiante a ter como modelo as estátuas clássicas. Ao reproduzi-las no papel, o jovem “aprende a nobreza e a religião do desenho”. Se por acaso não tiver a oportunidade de ir a museu, aconselha o pintor doublé de ensaísta, “compre uma reprodução em gesso e, no quarto, copie-a dez, vinte, cem vezes”. A teoria se faz prática no quadro Autoritratto (1922), no qual De Chirico exerce dupla e notável maestria sobre a tela bidimensional e a perspectiva. Pintado à esquerda, o busto esculpido de De Chirico olha à direita o rosto do artista também pintado, realisticamente. Este não tira os olhos do espectador. A significativa troca de olhares leva por título Se Ipsum (O Próprio, em latim). Ensaio e quadro servem para Silver assinalar o modo como a escultura se torna forma nobre nas artes entre as duas guerras. Em pleno domínio do espírito de vanguarda, a opção pelo ideal clássico se expressa na pintura por figuras humanas escultóricas (analisem-se as telas de Fernand Léger e Balthus), e tem o final aterrador nas imagens modelares e plácidas do filme Olympia.
Se Otto Dix é testemunha involuntária do caos bélico e De Chirico, crítico demolidor do vale-tudo vanguardista, é o pintor francês Amédée Ozenfant (1886-1966) quem dá os primeiros passos em direção a uma cultura pós-bélica que, por repelir a lembrança, se afirma conscientemente a favor do esquecimento. Em companhia do futuro Le Corbusier (então Charles-Edouard Jeanneret), Ozenfant baliza a reviravolta em Depois do Cubismo (1918). Ali se lê: “A guerra termina, tudo se organiza. Agora, só a ordem e a pureza iluminam e orientam a vida.” Criava-se o movimento purista e, em 1920, fundava-se a revista L”Esprit Nouveau, que repercutiu positivamente no Brasil.
Mário de Andrade é leitor apaixonado da revista, como atestam os sucessivos cotejos analisados por Maria Helena Grembecki em Mário de Andrade e L”Esprit Nouveau (IEB/USP, 1969). No prefácio ao livro, Antonio Candido reitera o papel exercido pela revista francesa na formação das ideias estéticas de Mário. Abrem-se outros caminhos na pesquisa sobre os primórdios da vanguarda brasileira.
Silviano Santiago – O Estado de S.Paulo
terça-feira, 9 de novembro de 2010
Considerar alguém como culpado, porque pertence a uma coletividade á qual ele não "escolheu " pertencer , não é característica própria só do racismo.Todo nacionalismo mais intenso, e até mesmo qualquer bairrismo, consideram sempre os outros ( certos outros ) como culpados por serem o que são, por não pertencerem a uma coletividade à qual não escolheram pertencer.(...)
Cornelius Castoriadis
Cornelius Castoriadis
A crônica como espelho do mundo
A crônica sempre foi definida como uma forma brasileira de aparentemente jogar conversa fora, só que – dependendo de quem a escreve – resulta em algo de boa qualidade literária. É o caso de Antonio Prata, que reuniu um punhado delas para formar o livro Meio Intelectual, Meio de Esquerda (Editora 34), que será lançado hoje à noite, no Centro Cultural Rio Verde.
Boa parte do material foi publicado pelo Estado entre 2004 e este ano – primeiro no Guia, depois no caderno Metrópole. Uma constância que poderia levá-lo a acionar o piloto automático, ou seja, fisgar um assunto palpitante no noticiário de hoje para digeri-lo até transformá-lo na crônica de amanhã. Ou, pior: usar o já velho e rasteiro recurso de escrever sobre a falta de assunto quando a inspiração lhe falta. Prata, no entanto, é como Vinicius de Morais para quem escrever prosa é uma arte ingrata: ambos acreditam na crônica como um texto limpo, simples e com graça, sem prejuízo do interesse humano ou informativo.
Basta tomar o texto que inspira o título do livro, Bar Ruim É Lindo, Bicho. Ao se definir como meio intelectual, meio de esquerda, Prata aproveita para traçar o perfil da interessante dualidade da qual muitos se orgulham por acreditarem capazes de falar com desenvoltura tanto do cinema de Tarkovski como do golaço do corintiano Bruno César.
“Nós, meio intelectuais, meio de esquerda, adoramos ficar “amigos” do garçom, com quem falamos sobre futebol enquanto nossos amigos não chegam para falarmos sobre literatura”, escreve ele, cujo faro para os bons assuntos é sempre temperado por um bom humor, como conta na seguinte entrevista.
Que tipo de assunto mais o interessa ao escrever crônicas?
Assuntos do cotidiano, aparentemente pequenos e desprezíveis. A partir deles, tento chegar a temas maiores. É pela beirada que se come a sopa da crônica.
Boa parte das crônicas reunidas em Meio Intelectual, Meio de Esquerda foi publicada no Estado. Seu interesse, portanto, é o de não confrontar com o noticiário, ou seja, focar em assuntos que não eram estavam nas páginas do jornal?
A crônica é um respiro. É o lugar onde o leitor, cansado de fichas limpas e arrastões, pode encontrar outro tema. Agora, dizer que os assuntos não são “jornalísticos” não significa que não sejam pertinentes e atuais. Ninguém vai escrever uma matéria sobre como os domingos são tristes, mas esse é um tema real, sobre o qual o cronista pode falar.
Que tipo de esboços você faz antes de escrever?
Até a hora que eu mando a crônica, ela é um grande esboço. Alguém já disse que escrever é reescrever: demoro muito tempo trabalhando e retrabalhando cada texto.
Você acredita que a literatura dá conta da realidade de hoje, que é tão complexa e acelerada?
Não sei se está dando conta da realidade, mas é nos momentos em que a realidade se torna complexa que surge a melhor literatura. Veja as tragédias gregas, quando aquelas pessoas passavam de um pensamento mítico e religioso para o racional e filosófico, veja Cervantes, no início do século 17, época em que o parafuso do pensamento dava uma segunda grande volta e surgia a ciência moderna, mandando os gigantes, a bruxaria, o geocentrismo e outras fábulas pra cucuia. Comparado a esses momentos, o mundo atual até parece bem simplezinho!
A solidão é fundamental para o escritor?
Fundamental. E hoje, com redes sociais, BlackBerries e outros cacarecos da comunicação, ficar sozinho é cada vez mais difícil. Cada texto terminado é uma vitória triunfal do Word contra o Twitter, o Facebook, o Outlook…
Você tem o hábito de mostrar o que escreve a outros escritores antes de publicar?
Crônicas, muito raramente. Como escrevo cerca de duas por semana, há muitos anos, já ia ter exaurido a paciência dos meus amigos faz tempo. Agora, quando estou escrevendo um conto ou romance e preciso de alguma ajuda, mostro trechos para amigos escritores e eles me ajudam bastante.
MEIO INTELECTUAL, MEIO DE ESQUERDA
Autor: Antonio Prata (Editora 34, 176 págs., R$ 30)
Fonte : O Estado de S.Paulo
Boa parte do material foi publicado pelo Estado entre 2004 e este ano – primeiro no Guia, depois no caderno Metrópole. Uma constância que poderia levá-lo a acionar o piloto automático, ou seja, fisgar um assunto palpitante no noticiário de hoje para digeri-lo até transformá-lo na crônica de amanhã. Ou, pior: usar o já velho e rasteiro recurso de escrever sobre a falta de assunto quando a inspiração lhe falta. Prata, no entanto, é como Vinicius de Morais para quem escrever prosa é uma arte ingrata: ambos acreditam na crônica como um texto limpo, simples e com graça, sem prejuízo do interesse humano ou informativo.
Basta tomar o texto que inspira o título do livro, Bar Ruim É Lindo, Bicho. Ao se definir como meio intelectual, meio de esquerda, Prata aproveita para traçar o perfil da interessante dualidade da qual muitos se orgulham por acreditarem capazes de falar com desenvoltura tanto do cinema de Tarkovski como do golaço do corintiano Bruno César.
“Nós, meio intelectuais, meio de esquerda, adoramos ficar “amigos” do garçom, com quem falamos sobre futebol enquanto nossos amigos não chegam para falarmos sobre literatura”, escreve ele, cujo faro para os bons assuntos é sempre temperado por um bom humor, como conta na seguinte entrevista.
Que tipo de assunto mais o interessa ao escrever crônicas?
Assuntos do cotidiano, aparentemente pequenos e desprezíveis. A partir deles, tento chegar a temas maiores. É pela beirada que se come a sopa da crônica.
Boa parte das crônicas reunidas em Meio Intelectual, Meio de Esquerda foi publicada no Estado. Seu interesse, portanto, é o de não confrontar com o noticiário, ou seja, focar em assuntos que não eram estavam nas páginas do jornal?
A crônica é um respiro. É o lugar onde o leitor, cansado de fichas limpas e arrastões, pode encontrar outro tema. Agora, dizer que os assuntos não são “jornalísticos” não significa que não sejam pertinentes e atuais. Ninguém vai escrever uma matéria sobre como os domingos são tristes, mas esse é um tema real, sobre o qual o cronista pode falar.
Que tipo de esboços você faz antes de escrever?
Até a hora que eu mando a crônica, ela é um grande esboço. Alguém já disse que escrever é reescrever: demoro muito tempo trabalhando e retrabalhando cada texto.
Você acredita que a literatura dá conta da realidade de hoje, que é tão complexa e acelerada?
Não sei se está dando conta da realidade, mas é nos momentos em que a realidade se torna complexa que surge a melhor literatura. Veja as tragédias gregas, quando aquelas pessoas passavam de um pensamento mítico e religioso para o racional e filosófico, veja Cervantes, no início do século 17, época em que o parafuso do pensamento dava uma segunda grande volta e surgia a ciência moderna, mandando os gigantes, a bruxaria, o geocentrismo e outras fábulas pra cucuia. Comparado a esses momentos, o mundo atual até parece bem simplezinho!
A solidão é fundamental para o escritor?
Fundamental. E hoje, com redes sociais, BlackBerries e outros cacarecos da comunicação, ficar sozinho é cada vez mais difícil. Cada texto terminado é uma vitória triunfal do Word contra o Twitter, o Facebook, o Outlook…
Você tem o hábito de mostrar o que escreve a outros escritores antes de publicar?
Crônicas, muito raramente. Como escrevo cerca de duas por semana, há muitos anos, já ia ter exaurido a paciência dos meus amigos faz tempo. Agora, quando estou escrevendo um conto ou romance e preciso de alguma ajuda, mostro trechos para amigos escritores e eles me ajudam bastante.
MEIO INTELECTUAL, MEIO DE ESQUERDA
Autor: Antonio Prata (Editora 34, 176 págs., R$ 30)
Fonte : O Estado de S.Paulo
segunda-feira, 8 de novembro de 2010
E DEUS EXPULSOU ADÃO…
E Deus expulsou Adão com golpes de cana-de-açúcar
E assim fabricou o primeiro rum na terra
E Adão e Eva cambalearam
pelos vinhedos do Senhor
a Santíssima Trindade os encurralava
mesmo assim continuaram cantando
com voz infantil de tabuada
Deus e Deus quatro
Deus e Deus quatro
E a Santíssima Trindade chorava…
Por cima do triângulo isóscele e sagrado
um biângulo isopicante brilhava
e eclipsava o outro.
de “Histoires” (1963)
Jacques Prévert
E assim fabricou o primeiro rum na terra
E Adão e Eva cambalearam
pelos vinhedos do Senhor
a Santíssima Trindade os encurralava
mesmo assim continuaram cantando
com voz infantil de tabuada
Deus e Deus quatro
Deus e Deus quatro
E a Santíssima Trindade chorava…
Por cima do triângulo isóscele e sagrado
um biângulo isopicante brilhava
e eclipsava o outro.
de “Histoires” (1963)
Jacques Prévert
domingo, 7 de novembro de 2010
Grito
Cedros, abetos,
pinheiros novos.
O que há no tecto
do céu deserto,
além do grito?
Tudo que e’ nosso.
São os teus olhos
desmesurados,
lagos enormes,
mas concentrados
nos meus sentidos.
Tudo o que é nosso
é excessivo.
E a minha boca,
de tão rasgada,
corre-te o corpo
de pólo a pólo,
desfaz-te o colo
de espádua a espádua,
são os teus olhos,
depois o grito.
Cedros, abetos,
pinheiros novos.
É o regresso.
É no silêncio
de outro extremo
desta cidade
a tua casa.
É no teu quarto
de novo o grito.
E mais nocturna
do que nunca
a envergadura
das nossas asas.
Punhal de vento,
rosa de espuma:
morre o desejo,
nasce a ternura.
Mas que silêncio
na tua casa.
David Mourão Ferreira
pinheiros novos.
O que há no tecto
do céu deserto,
além do grito?
Tudo que e’ nosso.
São os teus olhos
desmesurados,
lagos enormes,
mas concentrados
nos meus sentidos.
Tudo o que é nosso
é excessivo.
E a minha boca,
de tão rasgada,
corre-te o corpo
de pólo a pólo,
desfaz-te o colo
de espádua a espádua,
são os teus olhos,
depois o grito.
Cedros, abetos,
pinheiros novos.
É o regresso.
É no silêncio
de outro extremo
desta cidade
a tua casa.
É no teu quarto
de novo o grito.
E mais nocturna
do que nunca
a envergadura
das nossas asas.
Punhal de vento,
rosa de espuma:
morre o desejo,
nasce a ternura.
Mas que silêncio
na tua casa.
David Mourão Ferreira
sábado, 6 de novembro de 2010
Quem morre?
Pablo Neruda
Morre lentamente
quem se transforma em escravo do hábito,
repetindo todos os dias os mesmos trajetos, quem não muda de marca
Não se arrisca a vestir uma nova cor ou não conversa com quem não conhece.
Morre lentamente
quem faz da televisão o seu guru.
Morre lentamente
quem evita uma paixão,
quem prefere o preto no branco
e os pingos sobre os “is” em detrimento de um redemoinho de emoções,
justamente as que resgatam o brilho dos olhos,
sorrisos dos bocejos,
corações aos tropeços e sentimentos.
Morre lentamente
quem não vira a mesa quando está infeliz com o seu trabalho,
quem não arrisca o certo pelo incerto para ir atrás de um sonho,
quem não se permite pelo menos uma vez na vida,
fugir dos conselhos sensatos.
Morre lentamente
quem não viaja,
quem não lê,
quem não ouve música,
quem não encontra graça em si mesmo.
Morre lentamente
quem destrói o seu amor-próprio,
quem não se deixa ajudar.
Morre lentamente,
quem passa os dias queixando-se da sua má sorte
ou da chuva incessante.
Morre lentamente,
quem abandona um projeto antes de iniciá-lo,
não pergunta sobre um assunto que desconhece
ou não responde quando lhe indagam sobre algo que sabe.
Evitemos a morte em doses suaves,
recordando sempre que estar vivo exige um esforço muito maior
que o simples fato de respirar. Somente a perseverança fará com que conquistemos
um estágio esplêndido de felicidade.
Pablo Neruda
Morre lentamente
quem se transforma em escravo do hábito,
repetindo todos os dias os mesmos trajetos, quem não muda de marca
Não se arrisca a vestir uma nova cor ou não conversa com quem não conhece.
Morre lentamente
quem faz da televisão o seu guru.
Morre lentamente
quem evita uma paixão,
quem prefere o preto no branco
e os pingos sobre os “is” em detrimento de um redemoinho de emoções,
justamente as que resgatam o brilho dos olhos,
sorrisos dos bocejos,
corações aos tropeços e sentimentos.
Morre lentamente
quem não vira a mesa quando está infeliz com o seu trabalho,
quem não arrisca o certo pelo incerto para ir atrás de um sonho,
quem não se permite pelo menos uma vez na vida,
fugir dos conselhos sensatos.
Morre lentamente
quem não viaja,
quem não lê,
quem não ouve música,
quem não encontra graça em si mesmo.
Morre lentamente
quem destrói o seu amor-próprio,
quem não se deixa ajudar.
Morre lentamente,
quem passa os dias queixando-se da sua má sorte
ou da chuva incessante.
Morre lentamente,
quem abandona um projeto antes de iniciá-lo,
não pergunta sobre um assunto que desconhece
ou não responde quando lhe indagam sobre algo que sabe.
Evitemos a morte em doses suaves,
recordando sempre que estar vivo exige um esforço muito maior
que o simples fato de respirar. Somente a perseverança fará com que conquistemos
um estágio esplêndido de felicidade.
quinta-feira, 4 de novembro de 2010
Devolva-me
Marize Castro
Devolva-me a cólera, a lanterna mágica,
que transportei comigo enquanto te amei.
Devolva-me a morte, a doença, a saúde,
o caos, o cais, as âncoras, o segredo,
teus ataques me deixaram forte
teus gozos me atingiram a alma
me fizeram odiar o amor.
Devolva-me a fantasia, as árvores sólidas
plantadas à margem de um delicado homem
que caminhava certo para a sabedoria dos pássaros.
Devolva-me o néctar, o túmulo dos milagres
a liberdade dos escândalos, os bosques, a lei da botânica,
a letargia da não-paixão,
o doce repouso nas águas da noite
do livro Lábios-espelhos, de Marize Castro. editora uno
Give me back
Marize Castro
Give me back my rage, the magic lantern,
that I carried with me while I loved you.
Give me back death, illness, health,
chaos,cays, anchors, secrets,
your attacks left me strong,
when you came it reached my soul,
it made me hate love.
Give me back fantasy, the soilid trees
planted along the edges of a polite man
who would walk straight toward the wisdom of birds.
Give me back the nectar, the tomb of miracles,
the freedom of scandals, the woods, the law of botany, the lethargy of non-passion,
the sweet repose in the waters of night.
(translates by Steven White)
Primórdios
Marize Castro
Rumor de asas.
Resíduos de países distantes em meu coração.
do livro Lábios-espelhos, de Marize Castro – editora Uno
Fino zelo
FINO ZELO – Marize Castro
Palavras quando caen sobre a gente
surpreendem, adoçam, cortam.
Pessoas quando tremem sobre a gente
cavalgam, encharcam, empoçam.
Fome quando só é fome -e nada mais-
destroça, cega, corrói.
Amor quando saliva
mesmo depois de muito, muito tempo,
é terra fértil, dança, paraíso, fino zelo.
Água descendo das estrelas.
Marize Castro
Devolva-me a cólera, a lanterna mágica,
que transportei comigo enquanto te amei.
Devolva-me a morte, a doença, a saúde,
o caos, o cais, as âncoras, o segredo,
teus ataques me deixaram forte
teus gozos me atingiram a alma
me fizeram odiar o amor.
Devolva-me a fantasia, as árvores sólidas
plantadas à margem de um delicado homem
que caminhava certo para a sabedoria dos pássaros.
Devolva-me o néctar, o túmulo dos milagres
a liberdade dos escândalos, os bosques, a lei da botânica,
a letargia da não-paixão,
o doce repouso nas águas da noite
do livro Lábios-espelhos, de Marize Castro. editora uno
Give me back
Marize Castro
Give me back my rage, the magic lantern,
that I carried with me while I loved you.
Give me back death, illness, health,
chaos,cays, anchors, secrets,
your attacks left me strong,
when you came it reached my soul,
it made me hate love.
Give me back fantasy, the soilid trees
planted along the edges of a polite man
who would walk straight toward the wisdom of birds.
Give me back the nectar, the tomb of miracles,
the freedom of scandals, the woods, the law of botany, the lethargy of non-passion,
the sweet repose in the waters of night.
(translates by Steven White)
Primórdios
Marize Castro
Rumor de asas.
Resíduos de países distantes em meu coração.
do livro Lábios-espelhos, de Marize Castro – editora Uno
Fino zelo
FINO ZELO – Marize Castro
Palavras quando caen sobre a gente
surpreendem, adoçam, cortam.
Pessoas quando tremem sobre a gente
cavalgam, encharcam, empoçam.
Fome quando só é fome -e nada mais-
destroça, cega, corrói.
Amor quando saliva
mesmo depois de muito, muito tempo,
é terra fértil, dança, paraíso, fino zelo.
Água descendo das estrelas.
quarta-feira, 3 de novembro de 2010
Mãos dadas
Não serei o poeta de um mundo caduco.
Também não cantarei o mundo futuro.
Estou preso à vida e olho meus companheiros.
Estão taciturnos mas nutrem grandes esperanças.
Entre eles, considero a enorme realidade.
O presente é tão grande, não nos afastemos,
Não nos afastemos muito, vamos de mãos dadas.
Não serei o cantor de uma mulher, de uma história,
não direi os suspiros ao anoitecer, a paisagem vista da janela,
não distribuirei entorpecentes ou cartas de suicida,
não fugirei para as ilhas nem serei raptado por serafins.
O tempo é a minha matéria, o tempo presente, os homens presentes,
a vida presente
Carlos Drummond de Andrade
Também não cantarei o mundo futuro.
Estou preso à vida e olho meus companheiros.
Estão taciturnos mas nutrem grandes esperanças.
Entre eles, considero a enorme realidade.
O presente é tão grande, não nos afastemos,
Não nos afastemos muito, vamos de mãos dadas.
Não serei o cantor de uma mulher, de uma história,
não direi os suspiros ao anoitecer, a paisagem vista da janela,
não distribuirei entorpecentes ou cartas de suicida,
não fugirei para as ilhas nem serei raptado por serafins.
O tempo é a minha matéria, o tempo presente, os homens presentes,
a vida presente
Carlos Drummond de Andrade
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