sábado, 27 de novembro de 2010
Les feuilles mortes
Yves Montand – Les feuilles mortes, Prévert/Kosma
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emportet
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais, et je t’aimais
Et nous vivions tout les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble
Toi qui m’aimait, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aime
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emportet
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais, et je t’aimais
Et nous vivions tout les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble
Toi qui m’aimait, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aime
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
la chanson de Prévert
Serge Gainsbourg – la chanson de Prévert, de Serge Gainsbourg/Kosma
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Cette chanson était la tienne
C’était ta préféré je crois
Qu’elle est de Prévert et Kosma
Et chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Avec d’autres bien sur je m’abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m’indiffère
A cela il n’est rien à faire
Car chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l’indifférence
Passe l’automne vienne l’hiver
Et que la chanson de Prévert
Cette chanson “Les feuilles mortes”
S’efface de mon souvenir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Cette chanson était la tienne
C’était ta préféré je crois
Qu’elle est de Prévert et Kosma
Et chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Avec d’autres bien sur je m’abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m’indiffère
A cela il n’est rien à faire
Car chaque fois “Les feuilles mortes”
Te rappelle à mon souvenir
Jour après jour les amours mortes
N’en finissent pas de mourir.
Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l’indifférence
Passe l’automne vienne l’hiver
Et que la chanson de Prévert
Cette chanson “Les feuilles mortes”
S’efface de mon souvenir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Et ce jour là mes amours mortes
En auront fini de mourir
Para pintar o retrato de um pássaro
Para pintar o retrato de um pássaro
Jacques Prévert
Para Elsa Henriquez
Primeiro pintar uma gaiola
com a porta aberta
pintar depois
algo de lindo
algo de simples
algo de belo
algo de útil
para o pássaro
depois dependurar a tela numa árvore
num jardim
num bosque
ou numa floresta
esconder-se atrás da árvore
sem nada dizer
sem se mexer…
Às vezes o pássaro chega logo
mas pode ser também que leve muitos anos
para se decidir
Não perder a esperança
esperar
esperar se preciso durante anos
a pressa ou a lentidão da chegada do pássaro
nada tendo a ver
com o sucesso do quadro
Quando o pássaro chegar
se chegar
guardar o mais profundo silêncio
esperar que o pássaro entre na gaiola
e quando já estiver lá dentro
fechar lentamente a porta com o pincel
depois
apagar uma a uma todas as grades
tendo o cuidado de não tocar numa única pena do pássaro
Fazer depois o desenho da árvore
escolhendo o mais belo galho
para o pássaro
pintar também a folhagem verde e a frescura do vento
a poeira do sol
e o barulho dos insectos pelo capim no calor do verão
e depois esperar que o pássaro queira cantar
Se o pássaro não cantar
mau sinal
sinal de que o quadro é ruim
mas se cantar bom sinal
sinal de que pode assiná-lo
Então você arranca delicadamente
uma das penas do pássaro
e escreve seu nome num canto do quadro.
POUR FAIRE LE PORTAIT D’UN OISEAU
A Elsa Henriquez
Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
pendre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre une arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l’arbre
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pás le décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
n’ayant accun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
s’il arrive
observer le plus profond silence
attrendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un a un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes
de l’oiseau
Faire ensuite le portrait de l’arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi
le vert feuillage et la fraîcher du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêttes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se decide à chanter
Si l’oiseau ne chate pás
c’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau
de “Paroles” (1945)
Jacques Prévert
Para Elsa Henriquez
Primeiro pintar uma gaiola
com a porta aberta
pintar depois
algo de lindo
algo de simples
algo de belo
algo de útil
para o pássaro
depois dependurar a tela numa árvore
num jardim
num bosque
ou numa floresta
esconder-se atrás da árvore
sem nada dizer
sem se mexer…
Às vezes o pássaro chega logo
mas pode ser também que leve muitos anos
para se decidir
Não perder a esperança
esperar
esperar se preciso durante anos
a pressa ou a lentidão da chegada do pássaro
nada tendo a ver
com o sucesso do quadro
Quando o pássaro chegar
se chegar
guardar o mais profundo silêncio
esperar que o pássaro entre na gaiola
e quando já estiver lá dentro
fechar lentamente a porta com o pincel
depois
apagar uma a uma todas as grades
tendo o cuidado de não tocar numa única pena do pássaro
Fazer depois o desenho da árvore
escolhendo o mais belo galho
para o pássaro
pintar também a folhagem verde e a frescura do vento
a poeira do sol
e o barulho dos insectos pelo capim no calor do verão
e depois esperar que o pássaro queira cantar
Se o pássaro não cantar
mau sinal
sinal de que o quadro é ruim
mas se cantar bom sinal
sinal de que pode assiná-lo
Então você arranca delicadamente
uma das penas do pássaro
e escreve seu nome num canto do quadro.
POUR FAIRE LE PORTAIT D’UN OISEAU
A Elsa Henriquez
Peindre d’abord une cage
avec une porte ouverte
pendre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d’utile
pour l’oiseau
placer ensuite la toile contre une arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l’arbre
sans rien dire
sans bouger…
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pás le décourager
attendre
attendre s’il le faut pendant des années
n’ayant accun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
s’il arrive
observer le plus profond silence
attrendre que l’oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un a un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes
de l’oiseau
Faire ensuite le portrait de l’arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l’oiseau
peindre aussi
le vert feuillage et la fraîcher du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêttes de l’herbe dans la chaleur de l’été
et puis attendre que l’oiseau se decide à chanter
Si l’oiseau ne chate pás
c’est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s’il chante c’est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l’oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau
de “Paroles” (1945)
B. de S. (1499 - 1590)
«O vaticínio
Dez anos antes da vinda dos Espanhóis,
o primeiro sinal. Era como uma língua de fogo
no céu, como uma chama, como qualquer coisa faiscando
no crepúsculo. Ardia, largo, e disparava afunilando
para as alturas. Foi visto durante um ano, de noite.
E sempre que se iluminava ouviam-se gritos,
todos gritavam, todos batiam com a palma da mão
na boca, todos tinham medo,
se assustavam, esperavam, ficavam apavorados.
(...)
O monte
É uma coisa alta, pontiaguda; afilada em cima,
no cume, em bico, eleva-se e sobressai;
torna-se cómico, redondo; um monte redondo, baixo;
com muitos rochedos, rochoso; escarpado, fendido, rochoso;
feito de terra; com árvores; pastagens; com ervas; com água;
seco; recortado; com gargantas; com cavernas;
e lá dentro há gargantas, blocos de pedra.
Eu subo, escalo o monte. Vivo
no monte. Nasci no monte. Ninguém
se pode tornar monte. Ninguém se transforma
num monte. Por fim, também o monte se desfaz.
(...)
A caverna
Ali estende-se, ali torna-se longa e funda,
abre-se, estreita. É um lugar apertado,
um lugar de angústia. Ali é intransitável, áspera.
É um lugar terrível, um lugar de morte,
um lugar de trevas. Ali é sombria,
escura. A sua boca está escancarada, fauces abertas.
Fauces, largas, fauces estreitas.
Eu vou ficar na caverna.
Entro. Estou aqui. Estou na caverna.»
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p.43/45/47
Dez anos antes da vinda dos Espanhóis,
o primeiro sinal. Era como uma língua de fogo
no céu, como uma chama, como qualquer coisa faiscando
no crepúsculo. Ardia, largo, e disparava afunilando
para as alturas. Foi visto durante um ano, de noite.
E sempre que se iluminava ouviam-se gritos,
todos gritavam, todos batiam com a palma da mão
na boca, todos tinham medo,
se assustavam, esperavam, ficavam apavorados.
(...)
O monte
É uma coisa alta, pontiaguda; afilada em cima,
no cume, em bico, eleva-se e sobressai;
torna-se cómico, redondo; um monte redondo, baixo;
com muitos rochedos, rochoso; escarpado, fendido, rochoso;
feito de terra; com árvores; pastagens; com ervas; com água;
seco; recortado; com gargantas; com cavernas;
e lá dentro há gargantas, blocos de pedra.
Eu subo, escalo o monte. Vivo
no monte. Nasci no monte. Ninguém
se pode tornar monte. Ninguém se transforma
num monte. Por fim, também o monte se desfaz.
(...)
A caverna
Ali estende-se, ali torna-se longa e funda,
abre-se, estreita. É um lugar apertado,
um lugar de angústia. Ali é intransitável, áspera.
É um lugar terrível, um lugar de morte,
um lugar de trevas. Ali é sombria,
escura. A sua boca está escancarada, fauces abertas.
Fauces, largas, fauces estreitas.
Eu vou ficar na caverna.
Entro. Estou aqui. Estou na caverna.»
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p.43/45/47
C. v. L. (1707 -1778)
Uma loucura diferente da nossa: a loucura de um clássico.
Claro, seco e lacónico. Naquele tempo era tudo mais pequeno.
Era quase um anão, nervoso, impaciente, rodopiante,
mas o olhar cor de âmbar sob a pesada cabeleira
era penetrante e frio: é preciso rejeitar tudo o que sejam
características acidentais. Coleccionar, definir, classificar.
Todas as parecenças obscuras foram apenas inventadas para
vergonha da ciência. Lâminas terminiológicas para extrair
o imutável da carne e de um mundo cego e trémulo.
Inventários, nomenclaturas, reportórios. A natureza,
um quadrado intemporal, uma quadrícula imóvel.
Gravuras coloridas à mão, árvores genealógicas, tabelas.
Na espuma dos fenómenos, esta linguagem não se mexe.
Uma gramática do mensurável: da espessura de um cabelo,
da fundura de um umbigo, com a forma de uma vulva,
espiralada como a concha de uma orelha. Classificando,
minuciosamente e «com sentido». Trabalhando dia e noite,
para não perder um minuto enquanto permanecesse em Upsala.
Num país pobre, no mais miserável dixhuitième:
juventude pedregosa, sem dinheiro para meias-solas, comendo
do prato alheio, uma cama sempre fria, subterfúgios
para obter títulos e táleres. Finalmente, a fuga para o inóspito.
Lá, onde quase nada mais vive, ele quase revive.
Lapónia, 1745: vi verão e inverno num só dia,
atravessei nuvens, busquei o fim do mundo,
os asilos nocturnos do Sol. No frio, floresce o seu
coração seco. Líquenes rangíferos, tundra, liberdade do Ártico.
Depois, regresso aos cortesãos, aos jardins e gabinetes.
Sonhos infernais, meditações, trevas «cheias de sentido».
Nos olhos âmbar o brilho da loucura. Estático.
Finalmente, professor, médico pessoal da rainha (a mão certa
para curar as doenças do peito), presidente da academia.
Condecorado: Estrela Polar com fita preta. Tudo tarde de mais.
Azedume, desconfiança, noites sombrias em estufas,
depois a apoplexia. Os últimos quatro anos com
paralisia parcial, numa triste fraqueza de corpo e espírito.
Ninguém sabia que ele, que tinha encontrado tantas provas
da providência divina entre as coisas naturais, há muitos anos
vinha coleccionando exemplos semelhantes nos destinos humanos;
e que também os milagres, os pecados, obedecem à taxonomia.
Mania das perseguições, alucinações. Paralelamente à histoire admirable
des plantes, a história natural de doenças e vícios:
Nemesis divina, o noctário, guardado num estojo,
cheio de premonições, augúrios, intuições, leitura para Strindberg.
Teologia empírica. O investigador como espião de Deus.
Tudo tem a sua ordem: fogo posto luxúria infanticídio traição
manha e envenenamento. Melander, professor de teologia,
tece intrigas no consistório, até que, às seis da tarde, a sua cabeça
se volta para as costas. Caí, é levado para casa, nunca mais
verá o dia da cura. Deus é um rectângulo intemporal,
a Sua retaliação uma quadrícula, imóvel: execução, fogo
defenestração cabeça cortada. A senhora Psilanderhjelm, leviana
deita-se com um cortesão em Estocolmo. Apanha uma doença do ventre,
morre em breve. Abrem-na, encontram uma pedra no lugar da criança.
E assim tudo se revela. O pecador apodrece em vida.
Um modo de vida bastante monótono. Os castigos
são coleccionados, definidos e classificados. Minuciosamente e «com sentido»,
como o mecanismo da reprodução: estame seco e pólen,
semente estilete e estigma. Systema sexualis: uma obsessão fatal.
A vida não existe; só existem seres vivos.
Cada vez mais pequeno, o grande ancião medita, imóvel,
sobre uma vingança divina que fosse lógica. «Com sentido».
Sem sentido. «Com sentido». «Nós» não fazemos parte da sua loucura.
A flor que traz o seu nome, linnaea borealis L.,
é insignificante, minúscula, e quase toda branca.
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p. 73-77
Claro, seco e lacónico. Naquele tempo era tudo mais pequeno.
Era quase um anão, nervoso, impaciente, rodopiante,
mas o olhar cor de âmbar sob a pesada cabeleira
era penetrante e frio: é preciso rejeitar tudo o que sejam
características acidentais. Coleccionar, definir, classificar.
Todas as parecenças obscuras foram apenas inventadas para
vergonha da ciência. Lâminas terminiológicas para extrair
o imutável da carne e de um mundo cego e trémulo.
Inventários, nomenclaturas, reportórios. A natureza,
um quadrado intemporal, uma quadrícula imóvel.
Gravuras coloridas à mão, árvores genealógicas, tabelas.
Na espuma dos fenómenos, esta linguagem não se mexe.
Uma gramática do mensurável: da espessura de um cabelo,
da fundura de um umbigo, com a forma de uma vulva,
espiralada como a concha de uma orelha. Classificando,
minuciosamente e «com sentido». Trabalhando dia e noite,
para não perder um minuto enquanto permanecesse em Upsala.
Num país pobre, no mais miserável dixhuitième:
juventude pedregosa, sem dinheiro para meias-solas, comendo
do prato alheio, uma cama sempre fria, subterfúgios
para obter títulos e táleres. Finalmente, a fuga para o inóspito.
Lá, onde quase nada mais vive, ele quase revive.
Lapónia, 1745: vi verão e inverno num só dia,
atravessei nuvens, busquei o fim do mundo,
os asilos nocturnos do Sol. No frio, floresce o seu
coração seco. Líquenes rangíferos, tundra, liberdade do Ártico.
Depois, regresso aos cortesãos, aos jardins e gabinetes.
Sonhos infernais, meditações, trevas «cheias de sentido».
Nos olhos âmbar o brilho da loucura. Estático.
Finalmente, professor, médico pessoal da rainha (a mão certa
para curar as doenças do peito), presidente da academia.
Condecorado: Estrela Polar com fita preta. Tudo tarde de mais.
Azedume, desconfiança, noites sombrias em estufas,
depois a apoplexia. Os últimos quatro anos com
paralisia parcial, numa triste fraqueza de corpo e espírito.
Ninguém sabia que ele, que tinha encontrado tantas provas
da providência divina entre as coisas naturais, há muitos anos
vinha coleccionando exemplos semelhantes nos destinos humanos;
e que também os milagres, os pecados, obedecem à taxonomia.
Mania das perseguições, alucinações. Paralelamente à histoire admirable
des plantes, a história natural de doenças e vícios:
Nemesis divina, o noctário, guardado num estojo,
cheio de premonições, augúrios, intuições, leitura para Strindberg.
Teologia empírica. O investigador como espião de Deus.
Tudo tem a sua ordem: fogo posto luxúria infanticídio traição
manha e envenenamento. Melander, professor de teologia,
tece intrigas no consistório, até que, às seis da tarde, a sua cabeça
se volta para as costas. Caí, é levado para casa, nunca mais
verá o dia da cura. Deus é um rectângulo intemporal,
a Sua retaliação uma quadrícula, imóvel: execução, fogo
defenestração cabeça cortada. A senhora Psilanderhjelm, leviana
deita-se com um cortesão em Estocolmo. Apanha uma doença do ventre,
morre em breve. Abrem-na, encontram uma pedra no lugar da criança.
E assim tudo se revela. O pecador apodrece em vida.
Um modo de vida bastante monótono. Os castigos
são coleccionados, definidos e classificados. Minuciosamente e «com sentido»,
como o mecanismo da reprodução: estame seco e pólen,
semente estilete e estigma. Systema sexualis: uma obsessão fatal.
A vida não existe; só existem seres vivos.
Cada vez mais pequeno, o grande ancião medita, imóvel,
sobre uma vingança divina que fosse lógica. «Com sentido».
Sem sentido. «Com sentido». «Nós» não fazemos parte da sua loucura.
A flor que traz o seu nome, linnaea borealis L.,
é insignificante, minúscula, e quase toda branca.
Hans Magnus Enzensberger. Mausoléu. Trad. e prefácio de João Barrento. Edições Cotovia, Lisboa, 2004., p. 73-77
Micenas
Dá-me as tuas mãos, dá-me as tuas mãos,
dá-me as tuas mãos.
Vi dentro da noite
o cimo agudo do monte
vi além a planície inundada
com a luz de uma lua por aparecer
vi, ao voltar a cabeça
as pedras negras contraídas
e a minha vida tensa como corda
princípio e fim
o último momento;
as minhas mãos.
Afunda-se quem levanta as grandes pedras;
estas pedras levantei-as enquanto suportei
estas pedras amei-as enquanto suportei
estas pedras, o meu destino.
Ferido pelo meu solo
tiranizado pela minha túnica
condenado pelos meus próprios deuses,
estas pedras.
Sei que não sabem, porém eu
que segui tantas vezes
o caminho do assassino ao assassinado
do assassinado à paga
da paga ao outro assassínio,
a púrpura inesgotável
aquela tarde do regresso
quando as Solenes começaram a silvar
na erva escassa -
vi as serpentes em cruz com as víboras
entretecidas sobre a linguagem má
o nosso destino.
Vozes de pedra e do sono
mais fundas aqui onde o mundo escurece,
memória da fadiga enraizada no ritmo
que bateu na terra com pés
esquecidos.
Corpos afundados nos alicerces
do outro tempo, nus. Olhos
fixos fixos, num sinal
que por mais que queiras não distingues;
a alma
que luta por tornar-se tua alma.
Nem já sequer o silêncio é teu
aqui onde as mós pararam.
Outubro 1935
Yorgos Seferis. Poemas Escolhidos. Trad. de Joaquim Manuel Magalhães e Nikos Pratisinis. Relógio D'Água, Lisboa, 1993., p.49/51
dá-me as tuas mãos.
Vi dentro da noite
o cimo agudo do monte
vi além a planície inundada
com a luz de uma lua por aparecer
vi, ao voltar a cabeça
as pedras negras contraídas
e a minha vida tensa como corda
princípio e fim
o último momento;
as minhas mãos.
Afunda-se quem levanta as grandes pedras;
estas pedras levantei-as enquanto suportei
estas pedras amei-as enquanto suportei
estas pedras, o meu destino.
Ferido pelo meu solo
tiranizado pela minha túnica
condenado pelos meus próprios deuses,
estas pedras.
Sei que não sabem, porém eu
que segui tantas vezes
o caminho do assassino ao assassinado
do assassinado à paga
da paga ao outro assassínio,
a púrpura inesgotável
aquela tarde do regresso
quando as Solenes começaram a silvar
na erva escassa -
vi as serpentes em cruz com as víboras
entretecidas sobre a linguagem má
o nosso destino.
Vozes de pedra e do sono
mais fundas aqui onde o mundo escurece,
memória da fadiga enraizada no ritmo
que bateu na terra com pés
esquecidos.
Corpos afundados nos alicerces
do outro tempo, nus. Olhos
fixos fixos, num sinal
que por mais que queiras não distingues;
a alma
que luta por tornar-se tua alma.
Nem já sequer o silêncio é teu
aqui onde as mós pararam.
Outubro 1935
Yorgos Seferis. Poemas Escolhidos. Trad. de Joaquim Manuel Magalhães e Nikos Pratisinis. Relógio D'Água, Lisboa, 1993., p.49/51
Poesia
I
por caminhos de lavanda e urze: raso,
o sangue sob a plaina dos dedos,
enquanto a mão aprende
toda a beatitude do mundo
a mão alçada sobre a lua dos olhos,
o gesto é conciso
como uma imagem impossível
II
depois, ameias entre os venenos,
os versos:
carótida, laringe, fuligem, falange
os versos: um secreto combate, os versos
tantas vezes não mais que sombras
entre a luz nocturna da lâmina
e a doçura da pálpebra
III
em verdade falo apenas do que há
dentro dos nomes
o que há dentro de um nome?
em verdade falo apenas de um imóvel caminho
um lentíssimo modo de rumar
ao silêncio.
Luís Felício
Fonte Clepsidra
http://luz-clepsidra.blogspot.com/
por caminhos de lavanda e urze: raso,
o sangue sob a plaina dos dedos,
enquanto a mão aprende
toda a beatitude do mundo
a mão alçada sobre a lua dos olhos,
o gesto é conciso
como uma imagem impossível
II
depois, ameias entre os venenos,
os versos:
carótida, laringe, fuligem, falange
os versos: um secreto combate, os versos
tantas vezes não mais que sombras
entre a luz nocturna da lâmina
e a doçura da pálpebra
III
em verdade falo apenas do que há
dentro dos nomes
o que há dentro de um nome?
em verdade falo apenas de um imóvel caminho
um lentíssimo modo de rumar
ao silêncio.
Luís Felício
Fonte Clepsidra
http://luz-clepsidra.blogspot.com/
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