quarta-feira, 1 de agosto de 2012


. “Je n’ai pas pu sauver mon peuple, j’ai seulement sauvé son souvenir.

Pourquoi ai-je fait cela?

Un appareil photo caché pour rappeler comment vivait un peuple qui ne souhaitait pas être fixé sur la pellicule peut vous paraître étrange.

Etait-ce de la folie que de franchir sans cesse des frontières en risquant chaque jour ma vie?

Quelle que soit la question, ma réponse reste la même : il fallait le faire.

Je sentais que le monde allait être happé par l’ombre démente du nazisme et qu’il en résulterait l’anéantissement d’un peuple dont aucun porte-parole ne rappellerait le tourment.

Je savais qu’il était de mon devoir de faire en sorte que ce monde disparu ne disparaisse pas complètement”.


Roman Vishniac

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