segunda-feira, 5 de abril de 2010

EMMENEZ-MOI

Charles Aznavour


Vers les docks où le poids et l’ennui

Me courbent le dos

Ils arrivent le ventre alourdi

De fruits les bateaux



Ils viennent du bout du monde

Apportant avec eux

Des idées vagabondes

Aux reflets de ciels bleus

De mirages



Traînant un parfum poivré

De pays inconnus

Et d’éternels étés

Où l’on vit presque nus

Sur les plages



Moi qui n’ai connu toute ma vie

Que le ciel du nord

J’aimerais débarbouiller ce gris

En virant de bord



Emmenez-moi au bout de la terre

Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère

Serait moins pénible au soleil



Dans les bars à la tombée du jour

Avec les marins

Quand on parle de filles et d’amour

Un verre à la main



Je perds la notion des choses

Et soudain ma pensée

M’enlève et me dépose

Un merveilleux été

Sur la grève



Où je vois tendant les bras

L’amour qui comme un fou

Court au devant de moi

Et je me pends au cou

De mon rêve



Quand les bars ferment, que les marins

Regagnent leur bord

Moi je rêve encore jusqu’au matin

Debout sur le port



Emmenez-moi au bout de la terre

Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère

Serait moins pénible au soleil



Un beau jour sur un rafiot craquant

De la coque au pont

Pour partir je travaillerais dans

La soute à charbon



Prenant la route qui mène

A mes rêves d’enfant

Sur des îles lointaines

Où rien n’est important

Que de vivre



Où les filles alanguies

Vous ravissent le coeur

En tressant m’a t’on dit

De ces colliers de fleurs

Qui enivrent



Je fuirais laissant là mon passé

Sans aucun remord

Sans bagage et le coeur libéré

En chantant très fort



Emmenez-moi au bout de la terre

Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère

Serait moins pénible au soleil



Emmenez-moi au bout de la terre

Emmenez-moi au pays des merveilles

Il me semble que la misère

Serait moins pénible au soleil

Nenhum comentário: